Esprit Bébé

C’est sa première rentrée, comment se préparer ?

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La première rentrée des classes n’est pas facile… et on ne parle pas de l’enfant mais du parent ! Eh oui, on oublie que les enfants adorent découvrir et vivre les aventures les plus abracadabr­antes avec les copains. On se focalise sur son angoisse de parent, qui va devoir abandonner son enfant. Aller à l’école n’est pas (toujours) traumatisa­nt, la séparation n’est pas (toujours) traumatisa­nte. Il suffit de se donner les moyens pour que cela se passe dans les meilleures conditions. TOUT VA BIEN SE PASSER, NE VOUS INQUIÉTEZ PAS….

C’est en effet l’inquiétude des parents qui prime au moment de la rentrée. Il suffit d’observer les parents devant les cours d’école… Sans le savoir, le parent transmet son angoisse à son enfant. Nous sommes, pour la plupart d’entre nous, une génération de parents stressés et qui versons dans la culpabilit­é. Culpabilit­é née de plusieurs facteurs : avoir fait un enfant si tendre dans un monde si brut, si pollué, etc. Travailler tout le temps parce qu’on aime ça ou parce qu’on a besoin de manger, tout simplement. Elever seul un enfant dans le cas d’une famille monoparent­ale, etc. Quand on compare la verticalit­é de la relation parent-enfant il y a un siècle à peine, et l’horizontal­ité de la relation à l’heure actuelle, on se rend compte du gap énorme. Sans entrer dans les jugements de valeurs, il est utile de rappeler que le bon sens et la voie du milieu restent le meilleur choix. Ne pas se soucier du bien-être de son enfant, donner des coups et humilier un être en devenir n’est naturellem­ent pas acceptable. A l’opposé, se faire du souci parce que son enfant va devoir quitter le cocon, aller à l’école, fréquenter des personnes qu’il ne connaît pas, risquer d’attraper des maladies, ou de mauvaises habitudes, se faire voler ses affaires, etc… n’est pas très sain non plus. Le monde dans lequel on vit est fait de variété et de contraste, et un des rôles majeurs de l’école, en tant que vecteur de socialisat­ion, est d’initier l’enfant à cette variété et à ce contraste. Tout le monde n’est pas gentil, en effet. Tout le monde n’est pas poli. On peut se faire voler ses affaires ou sa belle trousse à stylos feutres à l’école, c’est comme ça. L’enfant doit s’habituer à vivre dans un monde fait de contraste, développer sa personnali­té et ses défenses. C’est comme pour l’immunité, si le corps ne rencontre pas les virus, il ne pourra pas développer les bons anticorps pour les combattre.

POURQUOI FAUT-IL ALLER À L’ÉCOLE ?

C’est une question que posent les enfants. Une question très saine. Ne riez surtout pas face à l’enfant qui vous pose sérieuseme­nt cette question. Prenez le temps de lui répondre et d’argumenter point par point. Un enfant de 5 ans est parfaiteme­nt capable d’assimiler des idées que vous pensez peut être complexes. Commençons par le début : vous lui dites tout simple-

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