Les papas et la parentalité positive
On parle souvent d’instinct maternel lorsqu’une femme devient maman. Qu’en est-il des papas ? Existe-t-il un instinct paternel ? Comment assurer son rôle de père dans la bienveillance ?
DEVENIR PAPA, ÇA S'APPREND !
Devenir père est un véritable apprentissage au quotidien. Il ne suffit pas d'avoir un enfant. C’est d'abord une rencontre avec soi. Ensuite c'est une rencontre avec l'enfant qui est venu au monde et qui change profondément, et irréversiblement votre vie. C'est un cheminement qui passe nécessairement par des doutes, des questions et des maladresses. Inutile de vous torturer et de vous blâmer si vous n’êtes pas à la hauteur comme vous voudriez l’être. Aucun papa ne peut être parfait. Chaque papa est d’abord une personne avec son propre vécu, sa propre histoire, ses propres douleurs et tout cela façonne votre relation à l’enfant. Le plus important est de conscientiser tous ces facteurs qui influencent votre comportement de papa. Une fois que vous êtes conscient, vous aurez le choix, et vous pourrez reproduire le comportement de vos parents ou le changer pour le meilleur. Justement la parentalité positive, ça s’apprend.
LES NEUROSCIENCES AFFIRMENT QUE L’ÉDUCATION TRANSFORME LE CERVEAU
Le type d’éducation que vous donnez à votre enfant transforme de façon progressive son cerveau. On parle ici de l’anatomie même du cerveau, c’est ce qu’affirment en tout cas les neurosciences modernes. Concrètement, si un enfant est éduqué dans le stress et la menace, il va activer de plus en plus de réseaux de neurones pour soutenir des comportements marqués par le stress, des comportements violents et agressifs. Et si un enfant est élevé dans la bienveillance, la confiance et la joie au quotidien, il va développer d’autres réseaux de neurones soutenant d’autres types de comportement. C'est indéniable, notre attitude avec nos enfants, les mots et les phrases que nous utilisons pour leur parler, les impactent profondément.
QU’EST-CE QUE LA PARENTALITÉ POSITIVE ?
Il existe, en effet, ce qu’on appelle une parentalité positive par opposition à une parentalité dite négative. Cette dernière désigne l’éducation classique verticale où un parent a principalement pour mission de fixer des interdits pour l’enfant. Le parent, sachant systématiquement ce qui est meilleur pour l’enfant conçu comme être mineur, il a droit par conséquent à toutes les violences. Mais ces violences sont aujourd'hui pointées du doigt. On parle de violence éducative et de séquelles qui impactent la personnalité de l’enfant à vie. La parentalité positive promeut, au contraire, des valeurs de valorisation de l’enfant et de ses réalisations au quotidien. Elle promeut une discipline non punitive, une discipline par le jeu et le compromis. Elle ne signifie pas laxisme ou laisser-aller, il s’agit plutôt de fermeté dans la bienveillance, sans colère et sans transfert émotionnel. Mais ce n’est pas facile à appliquer au quotidien si vous n’avez pas les bons outils. D’où l’importance de bien se renseigner et de s’inscrire dans une dynamique d’apprentissage durable. On dit que c’est grâce à nos enfants que nous devenons parents, car en effet, c’est un apprentissage au quotidien, des années durant.
Inutile de vous torturer et de vous blâmer si vous n’êtes pas à la hauteur comme vous voudriez l’être. Aucun papa ne peut-être parfait.