Pourquoi les attitudes parentales ont-elles un tel impact sur le cerveau d’un enfant ?

Parce qu’au moment de sa naissance, son cerveau est encore en train de se former, il est loin d’être terminé. Certaines des cellules cérébrales sont encore en train de se déplacer (un processus appelé migration). Pendant la première année, des gènes essentiels pour le bien-être émotionnel sont encore en train de s’exprimer. De plus, des systèmes essentiels de régulation sont en train de s’installer dans le cerveau et le corps du bébé. Tous ces processus extrêmement sensibles sont très vulnérables aux effets négatifs du stress dans la vie de l'enfant. Tous vos gestes comptent. Votre relation avec votre enfant pendant les premières années a un impact massif sur son cerveau. Les neurosciences nous apprennent que son cerveau est comme un ordinateur qui n’est pas encore programmé. Qu’il soit programmé « calme » ou « sur le qui-vive » dépendra de votre relation avec lui. La manière dont vous gérez votre stress, le temps (Et surtout la qualité du temps) passé avec votre enfant, vont activer -ou pas- certains gènes. Ainsi, votre enfant, comparé avec un autre enfant qui aurait le même capital génétique au départ, aurait une propension plus élevée à agir de façon agressive, Si vous même agissez ainsi. Extrait du livre « La science de l'enfant heureux », écrit par Margot Sunderland et paru aux éditions De Boeck en 2017.