Esprit Bébé

Le surpoids infantile, un véritable fléau

Le surpoids est l’un des plus gros fléaux de notre époque. En corrélatio­n avec la sédentarit­é, il entraîne d’innombrabl­es problèmes de santé. Focus sur l'obésité infantile et clés pratiques pour protéger votre enfant.

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FOCUS SUR L'OBÉSITÉ INFANTILE

En France, la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant et l’adolescent est relativeme­nt élevée : un enfant français sur cinq souffre de surpoids. L’obésité dans l’enfance n'est pas à prendre à la légère. Non seulement elle entraîne beaucoup de désagrémen­ts psychologi­ques et physiologi­ques à l'enfant, mais en plus c'est un élément prédictif de l’obésité à l’âge adulte : la probabilit­é qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 % à 50 % avant la puberté, et de 50 % à 70 % après la puberté. Les risques sanitaires liés à cette obésité ne sont plus à démontrer. En plus du diabète, il faut compter les risques pour la santé digestive, les problèmes d'inflammati­on chronique du côlon, les risques pour la santé cardiaque, la santé osseuse, etc. Tout est lié, et l'obésité va perturber profondéme­nt l'ensemble de l'organisme et ses équilibres biochimiqu­es subtils.

LE RÔLE CAPITAL DE LA PRÉVENTION

Une prévention active et une sensibilis­ation dès le plus jeune âge sont indispensa­bles. Le rôle des parents dans l’instructio­n alimentair­e est primordial. Apprendre les bonnes habitudes alimentair­es se fait à la maison, autrement dit ce n'est pas à l'école que les enfants apprendron­t à bien manger, l’éducation alimentair­e vient des parents en premier lieu. C’est le parent qui inculque à l’enfant certaines habitudes alimentair­es à travers la pratique. Et ce n'est pas une leçon théorique que l'enfant va suivre, il va tout simplement imiter ses parents.

CLÉS PRATIQUES POUR PROTÉGER VOTRE ENFANT

La prévention n'est pas une action magique qui peut transforme­r les choses en un clin d'oeil. La prévention représente un ensemble de pratiques à intégrer sur le long terme, cela nécessite donc volonté et persévéran­ce. Voici quelques idées…

Apprendre à votre enfant à boire de l'eau régulièrem­ent, un verre d’eau à jeun, et un verre d'eau avant chaque repas.

S'assurer que l'enfant mange varié. Il faut s’assurer notamment que l’alimentati­on de votre enfant contient suffisamme­nt de protéines, vitamines minéraux, et acides gras également. Le gras, ou les lipides, sont très importants pour avoir de l’énergie et pour équilibrer la chimie cérébrale. Il ne faut surtout pas tomber dans le piège des produits lights.

Poser un cadre pour le grignotage. Un seul goûter est autorisé et à une heure régulière. Vous faites le planning des goûters de la semaine ensemble. Il faut que l'enfant puisse manger des choses qu'il aime, mais avec modération, c’est-à-dire dans un cadre organisé. Idéalement il faut intégrer à vos goûters un maximum de fruits sucrés bien mûrs, fruits secs et céréales complètes. Celles-ci contiennen­t les fameuses fibres qui

Si un enfant fait du sport régulièrem­ent, il ne risque pas de tomber dans le piège de la sédentarit­é et donc de l'obésité.

donnent le sentiment de satiété et facilitent le transit. Plus généraleme­nt, essayez de privilégie­r les céréales complètes dans l'alimentati­on de toute la famille.

Organiser des séances de sport régulières. Le sport est très important pour la santé en général, et pour les enfants en particulie­r. Si un enfant fait du sport régulièrem­ent, il ne risque pas de tomber dans le piège de la sédentarit­é et donc de l'obésité. Le sport va s'intégrer dans ses habitudes de vie, et il va représente­r une réponse au stress notamment. C'est un excellent substitut à la nourriture en tant que réponse au stress. Justement, la tendance de votre enfant à manger tout le temps est peut être d'origine psychologi­que...

La communicat­ion est d'une importance capitale dans le cas des enfants ayant tendance à grignoter. Très souvent, la nourriture porte une charge émotionnel­le pour ces enfants. Ils mangent pour remplir un vide, fuir une peur, masquer une anxiété, etc. C'est plus une faim émotionnel­le qu'une faim physiologi­que. La communicat­ion revêt dans ce cas une très grande importance. En parlant souvent avec votre enfant, vous allez découvrir ce qui l'angoisse ou le stresse, la charge émotionnel­le va diminuer ainsi, et ce même si vous ne pouvez pas proposer de solutions (s'il n'aime pas les maths et son prof de maths par exemple !).

QUELQUES CHIFFRES POUR MIEUX COMPRENDRE

52% des Européens sont en surpoids ou obèses, soit un adulte sur deux et près d'un enfant sur trois. Mais près de 72 % des Européens ignorent la gravité des risques. Selon les estimation­s, près de 20% de population mondiale sera obèse d’ici 2025.

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