Mon enfant ne veut pas aller à la crèche
Il y a des enfants qui sautent de joie lorsqu'ils découvrent qu'ils vont bientôt commencer la crèche. D'autres, cependant, refusent d’y mettre les pieds, ils boudent, ils pleurent, ils restent accrochés à vous quand vous les laissez le matin. Ce refus est une manière pour eux de communiquer un malaise. Il est important de découvrir la source de ce malaise afin de pouvoir y remédier. Nos conseils.
POURQUOI LA SÉPARATION EST SI DIFFICILE ?
L’enfant de moins de six ans n’est pas maître de ses émotions. Son immaturité cérébrale ne lui permet pas de prendre de la distance ou de relativiser une situation qui le met en difficulté. Il se rend compte qu’en refusant simplement la situation, il réussit à attirer l'attention de ses parents. C’est probablement ce que l’enfant cherche à faire en refusant d’aller à la crèche. Alors, au moment de la séparation, il peut se mettre à pleurer. Comme il ne peut pas encore vous dire ce qu’il ressent avec des mots, c’est avec des pleurs qu’il exprime ses émotions. En tant que parent, vous avez une connaissance intuitive et profonde de la personnalité de votre enfant. Il ne faut donc pas s’inquiéter, mais plutôt chercher à comprendre ce qui se cache derrière les refus de votre enfant.
COMPRENDRE LA CAUSE DE SON REFUS
Ce qui peut vous sembler banal en tant qu’adulte, ne l’est pas forcément pour un enfant. Un événement, si vite oublié par les autres, pourrait l’affecter suffisamment et entretenir des appréhensions quant à son envie d'aller ou de retourner à la crèche. Votre enfant n’est peut-être pas parvenu à se faire sa place et à s’habituer à la crèche. Il n’en retient que des contraintes et ne se sent pas familier à ces journées si différentes de celles qu’il a connues auparavant. Il a pu se sentir perdu parmi les nombreux enfants, ou intimidé par la maîtresse. Votre enfant préfère donc rester à la maison. Dans ce cas, le mieux est d’en parler avec l’éducatrice ou les responsables de la garderie afin qu’ils vous conseillent sur le comportement à adopter, et que votre enfant se sente plus à l’aise. Attention, il ne faut pas le surprotéger, car sinon votre enfant va perdre en autonomie et sera angoissé dès qu’il ne verra plus ses parents.
CONSEILS POUR QUE L'ENFANT SOIT CONTENT D'ALLER À LA CRÈCHE
• Même si vous tentez de cacher vos émotions, votre enfant est comme une petite éponge, il peut les ressentir malgré tout. Évitez de dramatiser la situation lorsque vous l’emmenez les premiers jours. Ne lui faites pas de gros câlins au risque d’accentuer la difficulté de le quitter. Au contraire, essayez de positiver cette séparation : se séparer, c'est grandir pour votre bébé. C’est aussi bénéfique pour vous qui avez une vie en dehors de votre statut de maman. • Discutez avec le personnel de la crèche pour coordonner vos discours et assurer une continuité : cela augmentera son sentiment de sécurité. • Votre enfant doit avoir un bon rythme. Donnez-lui suffisamment de temps pour se réveiller et prendre un bon petit déjeuner. • Pour assurer une bonne transition émotionnelle entre la maison et la crèche, pensez à prendre son doudou ou sa tétine. Ainsi, il ne se sentira pas seul au milieu d’autres enfants, son petit ours en peluche l’apaisera. • À la maison ou sur le chemin de la crèche, expliquez à votre enfant les aspects positifs des activités qu'il fera et qui peuvent l'intéresser (jouer, peindre, apprendre...) ou bien insistez sur les aspects sociaux (connaître de nouveaux enfants, se faire des amis...). • Au moment de le laisser, dites-lui « au revoir », où vous allez et quand vous reviendrez le chercher. Même s’il pleure les premières fois, soyez forte : il se calmera probablement quand vous aurez disparu. • Enfin, il est important d'observer l'humeur de l'enfant lorsque vous allez le récupérer. Un enfant pleure parfois lorsque sa maman s'en va le matin, mais il sort généralement enchanté l'après-midi après sa journée de crèche.