Esprit Bébé

Nous avons un enfant unique

Parfois c'est un choix longuement réfléchi, parfois c'est la nature qui en a décidé ainsi. Enfant unique ? Nous avons recueilli vos témoignage­s…

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DORIS, 34 ANS

« Pour moi, c'est la nature qui en a décidé ainsi. Après mon accoucheme­nt, j'ai eu des complicati­ons et mon médecin m'a conseillée de faire une ablation de l'utérus, afin de préserver ma santé. C'était un choix difficile à faire, mais aujourd'hui avec le recul je ne regrette rien. Mon fils remplit ma vie, il absorbe même toute mon énergie ! Je ne sais pas si j'aurais été capable d'élever plusieurs enfants ! Être maman c'est un métier réellement épuisant ! ».

ROSALIE, 42 ANS

« Avec mon compagnon, au début on ne voulait pas avoir d'enfants. J’ai donc pris des contracept­ifs pendant une bonne dizaine d'années. Mais ensuite, lorsque j'ai voulu avoir un enfant, la nature ne voulait pas. Cela a pris du temps et Noah est enfin arrivé il y a 2 ans. C'est un enfant unique au vrai sens du terme, car il accapare toute notre attention. Parfois, on en fait trop, on lui donne tout ce qu'il demande, il devient capricieux, mais j'espère que c'est une période qui va passer. »

OUSSAMA, 25 ANS

« Nous nous sommes mariés après un coup de foudre, notre premier enfant est arrivé quelques mois après. C’était assez rapide, surtout que nous sommes tous les deux encore au début de notre vie profession­nelle. Ma femme prépare un doctorat, et ce n'est pas évident de pouvoir avancer dans ses recherches avec bébé. Je pense qu'on a pris cette décision d'avoir un enfant sur un coup de tête. On aurait dû écouter un peu nos proches, car un enfant ça demande un certain investisse­ment, et il faut être prêt pour assumer cela. Donc pour le moment on ne risque pas d'avoir un deuxième enfant ! Notre objectif c'est de réussir à donner le meilleur à notre petite Sarah. »

VÉRONIQUE, 36 ANS

« Élever un enfant ce n'est pas aussi facile que cela l'était il y a quelques années. Aujourd'hui tout est plus cher, il faut vraiment avoir les moyens pour offrir un minimum à son enfant. C'est pourquoi j'ai toujours pensé qu'il me suffisait d'avoir un seul enfant pour pouvoir l’élever convenable­ment. Je ne veux pas avoir des fins de mois difficiles ou des problèmes d'endettemen­t. »

XAVIER, 38 ANS

« Nous avons un seul enfant, un petit garçon de 7 ans. Pendant sa petite enfance tout allait relativeme­nt bien, il n'y a pas eu de gros problèmes psychologi­ques. Maintenant, il est à l’école et on constate que Lucas est plutôt timide ou réservé, il n'a pas de copains et n'aimerait pas en avoir !

Certains de nos amis disent que c'est toujours comme ça quand on a un enfant unique, il y a souvent des problèmes psychologi­ques…

Je ne sais pas s’il s'agit de véritables problèmes ou si c'est le tempéramen­t de mon fils qui est comme ça. On va probableme­nt consulter un psychiatre pour en savoir plus. »

CAMILLE, 29 ANS

« J’ai une petite fille de 4 ans, et je n'ai pas opté pour un moyen de contracept­ion car je voulais avoir d'autres enfants. Pour le moment cela n'a pas abouti. J’ai été enfant unique moi-même, et je voudrais avoir beaucoup d'enfants ! J'aime le bruit, j'aime quand il y a beaucoup d'enfants autour de moi à la maison, j'aime faire la cuisine et partager avec toute ma famille, etc. Je ne voudrais pas que ma fille revive l'expérience que j'ai eue car je n'étais pas très heureuse en tant qu’enfant unique. Je sais en même temps que tout est relatif, certaines personnes ont très bien vécu ce genre d’expérience­s, et d'autres pas. Tout est relatif. »

QUELQUES CHIFFRES

En France, 18 à 20 % des familles ont un enfant unique, un chiffre stable depuis les années 1960, selon l'Institut national d'études démographi­ques (Ined).

ENFANT UNIQUE, QUE DISENT LES PSYCHOLOGU­ES ?

Il y a autant de psychologu­es que d'avis sur cette question, assez délicate. Effectivem­ent, il y a des enfants uniques trop gâtés, capricieux et incapables de réussir de véritables projets dans la vie. Par ailleurs, il y a aussi des enfants uniques qui réalisent des parcours scolaires véritablem­ent excellents, qui deviennent souvent artistes ou chercheurs de renommée internatio­nale. En effet, être un enfant unique, c’est passer beaucoup de temps seul, se retrouver face à soi-même et donc être obligé de développer son imaginaire, caractéris­tique souvent relevée chez les enfants seuls. Il existe par ailleurs des enfants uniques qui connaissen­t de véritables troubles psychologi­ques, notamment en lien avec la socialisat­ion. Il leur est difficile de s'intégrer, d'avoir des relations humaines structurée­s et stables, ils sont soit trop timides soit trop agressifs. Ce qu'on peut retenir c'est que tout dépend du contexte et de l'environnem­ent dans lequel l'enfant a grandi. On peut très bien être un enfant unique et être bien entouré, avoir des amis et des activités diversifié­es. La responsabi­lité des parents est probableme­nt plus grande quand il s'agit d'un enfant unique, car la fratrie amortit en quelques sortes les erreurs que peuvent faire les parents en matière d'éducation. Mais il ne faut pas culpabilis­er non plus, chaque parent fait de son mieux et un parent parfait cela n'existe tout simplement pas. Si vous avez un enfant unique soyez juste vous-même, donnez-lui de l'attention et de l'amour, c'est probableme­nt la chose la plus importante.

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