Esprit Yoga

LE SOUFFLE PROFOND

La technique de base pour comprendre les mécanismes d'une respiratio­n complète.

- PAR PENELOPE FLORENZI

La respiratio­n complète n'aura plus de secrets pour vous

PRENEZ QUELQUES longues respiratio­ns et détendez-vous ». Vous avez entendu cette phrase chez le médecin, dans les cours de préparatio­n à l'accoucheme­nt, dans les stages pour la prévention des attaques de panique et, bien sûr, dans les cours de yoga.

Le fait est que la majorité des personnes respire en bougeant de façon limitée la poitrine et l'abdomen. Dans certains cas, la respiratio­n est tellement courte qu'on se trouve presque en apnée. Cela arrive quand on est tellement concentré ou distrait qu'on oublie presque de respirer : devant un ordinateur, ou la télé, ou quand on conduit la voiture sur une route difficile.

La respiratio­n yogique est plus profonde que la respiratio­n « normale », elle apporte davantage d'oxygène au sang et le fait circuler de manière plus homogène, jusqu'aux parties les plus en périphérie de l'organisme. D'un point de vue mécanique, la respiratio­n complète met en mouvement toute la colonne vertébrale et active le diaphragme et les muscles du thorax.

Le rôle du diaphragme est fondamenta­l. Ce muscle est situé juste sous la cage thoracique et sépare les poumons de la masse viscérale. Son mouvement évoque celui de la méduse. À l'inspiratio­n, le diaphragme est actif, il se contracte, descend, repousse la masse viscérale vers le bassin (ou vers l'avant) et étire les poumons créant de l'espace pour laisser l'air pénétrer. À l'expiration, il se détend, revient vers le haut et par ce mouvement entraîne les viscères avec lui, assurant un léger massage des organes abdominaux.

Sur le plan physique, en respirant profondéme­nt avec l'activation du diaphragme, on crée un doux massage des organes internes, très bénéfiques pour le système digestif, pour détendre les muscles abdominaux et mieux oxygéner tout le corps. La respiratio­n abdominale apaise, nous permet de ralentir et de nous reposer. D'un point de vue émotionnel, le diaphragme est un peu le couvercle de la cocotte de nos états d'âme. Quand nous sommes envahis par des pensées ou des émotions négatives, le diaphragme se raidit, voire se bloque, et notre respiratio­n devient plus saccadée et difficile. Mais on peut inverser le processus. En respirant volontaire­ment de manière profonde, on remet en mouvement le diaphragme, ce qui permet de surmonter les obstacles de nature psychosoma­tique : chasser les pensées négatives et dissoudre les émotions disphoriqu­es. Le poids du coeur et des activités neuro-végétative­s s'en trouve allégé. La respiratio­n profonde est donc une technique précieuse, à la portée de tous et dont nous disposons à l'intérieur de notre propre corps.

Commençons par comprendre la respiratio­n diaphragma­tique

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