3 questions à Fabrice Barbot
fondateur et gérant d'un centre situé dans la Baie de St -Malo, affilié au réseau Jeûne & Bien-être
ESPRIT YOGA : Pourquoi avez-vous décidé de créer ce centre ?
FABRICE BARBOT : Avant la création, je disposais déjà de la propriété de ce centre. Nos prestations bien-être étaient de bonne qualité, une large clientèle locale venait régulièrement. Néanmoins, cela me paraissait bien trop conventionnel. Ayant exercé pendant des années comme dirigeant d'une entreprise de conseil au caractère novateur, je ne pouvais pas me satisfaire d'une activité bien-être classique. Pourquoi ne pas lui redonner plus d'intérêt en l'intégrant dans une recherche plus large d'une bonne qualité de vie ? Et d'une bonne santé physique et spirituelle ? Par ailleurs, en observant l'évolution de la société, il semblait évident que la notion de responsabilité individuelle dans les domaines de la santé, de l'écologie et de tous les grands sujets de société prenait de plus en plus d'importance. C'est ainsi que je me suis réorienté vers des activités plus engagées, plus utiles. Les stages de jeûne en furent donc la première pierre.
E.Y : La pluralité des disciplines proposées estelle un atout pour la viabilité de votre projet ?
F.B : Au fur et à mesure des années, j'ai augmenté le nombre de stages, 36 stages de jeûne en 2020, et diversifié les propositions. Le yoga est une pratique parfaitement adéquate pour accompagner le jeûne. C'est aussi une philosophie qui épouse mes nouvelles orientations. Il est donc venu naturellement étoffer notre proposition, tout comme le Qi Gong cette année. Lorsque j'ai commencé, je proposais seulement 6 stages d'une semaine répartis dans l'année. Nous ne proposions alors que des stages classiques, avec randonnée. Est-ce que cette diversité de propositions est une nécessité ? Je ne suis pas sûr mais elle correspond à mon caractère et à ma volonté ! Cela demande des équipes d'encadrants aux compétences variées (naturopathes, professeurs de yoga…), ce qui ne simplifie pas la gestion mais offre l'opportunité de relations plus riches.
E.Y : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer dans l'aventure ?
F.B. : D'abord de bien réfléchir. Il y a le mythe d'une vie plus tranquille, moins stressante, plus proche de la nature et de nos vrais besoins… En réalité, il s'agit d'une activité très prenante, un vrai sacerdoce. Il vaut donc mieux reconsidérer ses besoins et son économie familiale. Ce peut être le début d'une démarche personnelle. Ce dernier point me semble important.
Ensuite, bien comprendre que le développement d'une telle activité s'envisage sur le long terme. Il faut donc prendre son temps et en avoir les capacités. Comme pour n'importe quelle entreprise, il faut tout évaluer. On ne peut pas brutalement proposer 20 stages par an et espérer un taux de remplissage optimum. Non, ça ne marche pas comme ça. Le bouche à oreille fonctionne très bien, ce qui signifie qu'il faut commencer doucement et faire de la qualité. Mieux vaut avoir une autre activité complémentaire au début, pour garantir des revenus toute l'année et éviter des montées de stress, peu compatibles avec ce type d'activité.