MÉDITATION POUR TOUS
Voici une méditation qui nous aide à ressentir nos mouvements intérieurs pour prendre le temps de se relier à la vie et d'avancer avec plus de visibilité.
S'arrêter pour mieux repartir
ÊTRE EN chemin. Se sentir sur sa route. Parfois le stress nous submerge et embrume nos pas. Par où passer ? Où aller ? Se sentir perdu est une sensation que nous traversons tous, ponctuellement, plus durablement. Mieux identifier la direction à prendre, c'est en nous que nous pouvons trouver le chemin, le ressentir plutôt. Ce sont nos émotions qui balisent nos pas. Comme les panneaux de signalisation routière : impasse, sens interdit, sens unique… Alors, si nous nous arrêtions un instant. S'arrêter pour savoir où aller ? Cela peut sembler contradictoire, mais c'est essentiel sur notre chemin de vie : je respire un instant, en conscience, je suis en train de penser, d'agir, d'entreprendre, qu'est-ce que je ressens au creux de moi ? Quelle émotion se déploie ? La méditation permet de ralentir pour être à l'écoute de ce que nous éprouvons et vivre de façon plus ajustée.
Pour cette méditation de marche lente en pleine conscience, je choisis un endroit calme. À l'intérieur, je retire mes chaussures et délimite un espace de quelques mètres où je peux circuler sans encombres. Je reste quelques instants debout, en position immobile. Je prends conscience de ma posture, de ma verticalité et de la présence de ma respiration. Je ressens les sensations présentes dans mes pieds, dans les plantes de mes pieds en contact avec le sol. Puis je marche le plus lentement possible, mon regard est dirigé à un ou deux mètres devant moi. Je respire normalement. Un pas puis un autre pas, lentement, tranquillement. Je suis attentif à ce qui m'habite, sensations corporelles, émotions ou pensées. Si je suis trop déséquilibré, je peux croiser les mains derrière le dos.
Je fais ainsi une douzaine de pas puis je m'arrête et expire bruyamment, comme si je déposais des valises. Je fais demi-tour et lors d'une inspiration, je recommence à marcher doucement et à respirer normalement. Juste relié au moment présent. Et, progressivement, je prends conscience des sons qui parviennent à mes oreilles, des odeurs qui m'entourent, mon regard se lève, et je laisse ma conscience s'ouvrir à tous mes sens pour accueillir ce qui s'offre à moi, ce qui est là.
Une quinzaine de pas, je m'arrête et recommence. Un pas après l'autre, je reste curieux de l'expérience qui est la mienne. Lorsque je marche en pleine conscience, je ne vais nulle part, je suis totalement dans mon corps, dans l'ici et maintenant, pas après pas, moment après moment. Mon corps est là, je le sens, ma respiration est présente, je la ressens, mon corps bouge, se déplace, respire, je suis en vie.