MA SADHANA
Force et humilité pour se ressourcer
AYONS L’HUMILITÉ d'accepter que le contrôle de chaque minute de notre existence est une illusion. Que contacter un espace pur et silencieux en nous est peut-être l'acte le plus simple qui soit. Lâcher prise pour se régénérer demande en effet de se libérer des rôles et des costumes que nous endossons en société.
Une sadhana, qui signifie « pratique spirituelle » en sanskrit, se pratique aussi le soir, lorsque les actions de la journée s'achèvent. Pour nous ressourcer en profondeur, nous avons besoin de contacter notre partie la plus personnelle, la plus secrète cachée en nous. Cette part qui est pure lumière et amour. C'est pourquoi, il est conseillé de se créer un espace de pratique intime et chaleureux afin d'y revenir toujours avec joie et confiance. Pratiquer une sadhana est une « petite mort » de notre vie extérieure : nous choisissons d'éclipser les mots, les échanges, les tensions, les pensées, les visages, les conversations, l'actualité, pour s'accorder un temps en face à face avec nous-même. C'est ici que se trouve la force : dans cette capacité à se libérer de nos enchaînements passés pour vivre dans le présent. En général, nous fuyons notre corps et notre être profond, le regard happé par l'extérieur. Il s'agit ici de recontacter nos limites corporelles et notre soi profond, immuable, en laissant s'éloigner les sollicitations extérieures. Au sein de cet espace béni qu'est la sadhana, l'âme, grâce à la puissance de l'intention et aux différentes pratiques de respiration, est rassurée, régénérée et prend un nouvel élan.