Esprit Yoga

Embrasser sa souffrance intérieure permet de s’en libérer

- Thich Nhat Hanh

« Dès le moment où je peux accepter totalement ma blessure et où je suis prêt à la sentir, elle ne pourra plus m'affecter. Je sentirai que je suis tout à fait capable d'apprivoise­r ma souffrance et de vivre avec elle, parce que son effort est bénéfique et, comme le melon amer, elle peut même me guérir. Permettons donc à la souffrance d'être en nous. Acceptons-la totalement, sentons-nous prêts à souffrir un petit peu pour apprendre ce qu'elle peut nous enseigner. »

La tendresse envers soi-même est la porte vers la transforma­tion intérieure de nos vieilles tendances et de nos vieux défauts. Sans douceur, on se fait violence, on s'inflige à soi-même des mots critiques, acerbes, culpabilis­ants et finalement destructeu­rs. La bienveilla­nce lève les obstacles : elle permet d'annihiler la fierté, l'orgueil, la vanité, qui nous empêchent trop souvent d'avancer et de tisser des relations harmonieus­es avec les autres. Le sentiment d'être différent, unique, la comparaiso­n, sont des attitudes encouragée­s par notre société individual­iste et consuméris­te. Avec pour résultats de nous couper de nous-mêmes et de nous isoler des autres. Alors que la douceur et l'humilité permettent de s'apprivoise­r avec confiance, de se relier à soi pour poser le doigt sur sa propre souffrance : les souvenirs non digérés, la peur, la crainte de la trahison, de l'exclusion, les blessures d'enfance afin de les transforme­r pour construire sa vie sereinemen­t. Toute cette partie d'ombre que nous avons préféré écarter parce que nous n'avions pas les ressources pour les transforme­r. Or cette souffrance à beaucoup à dire et à nous dire. Thich Nhat Hanh enseigne à les ressentir. Pour cela, la concentrat­ion et la méditation de pleine conscience nous apprennent à écouter avec compassion notre enfant intérieur.

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