Embrasser sa souffrance intérieure permet de s’en libérer
« Dès le moment où je peux accepter totalement ma blessure et où je suis prêt à la sentir, elle ne pourra plus m'affecter. Je sentirai que je suis tout à fait capable d'apprivoiser ma souffrance et de vivre avec elle, parce que son effort est bénéfique et, comme le melon amer, elle peut même me guérir. Permettons donc à la souffrance d'être en nous. Acceptons-la totalement, sentons-nous prêts à souffrir un petit peu pour apprendre ce qu'elle peut nous enseigner. »
La tendresse envers soi-même est la porte vers la transformation intérieure de nos vieilles tendances et de nos vieux défauts. Sans douceur, on se fait violence, on s'inflige à soi-même des mots critiques, acerbes, culpabilisants et finalement destructeurs. La bienveillance lève les obstacles : elle permet d'annihiler la fierté, l'orgueil, la vanité, qui nous empêchent trop souvent d'avancer et de tisser des relations harmonieuses avec les autres. Le sentiment d'être différent, unique, la comparaison, sont des attitudes encouragées par notre société individualiste et consumériste. Avec pour résultats de nous couper de nous-mêmes et de nous isoler des autres. Alors que la douceur et l'humilité permettent de s'apprivoiser avec confiance, de se relier à soi pour poser le doigt sur sa propre souffrance : les souvenirs non digérés, la peur, la crainte de la trahison, de l'exclusion, les blessures d'enfance afin de les transformer pour construire sa vie sereinement. Toute cette partie d'ombre que nous avons préféré écarter parce que nous n'avions pas les ressources pour les transformer. Or cette souffrance à beaucoup à dire et à nous dire. Thich Nhat Hanh enseigne à les ressentir. Pour cela, la concentration et la méditation de pleine conscience nous apprennent à écouter avec compassion notre enfant intérieur.