Ils rejouent la scène du crime de la rue de la Rochette
Vendredi, plus d’un an après les faits, l’assassinat de James Gouelle a été reconstitué, rue de la Rochette.
La veille, la rue avait été entièrement interdite au stationnement. Bouclée, vendredi toute la journée, la rue de la Rochette a été investie par les enquêteurs en charge de l’instruction du meurtre de James Gouelle. Un jeune sapeur-pompier volontaire de 22 ans, tué de trois coups de couteau, le 28 mars 2015, dans la cour d’un logement situé au 122 rue de la Rochette.
Demandée par la juge d’instruction pour faire la lumière sur les circonstances qui ont conduit à l’assassinat du jeune homme, la reconstitution s’est jouée en présence de Guillaume Lasnon, 22 ans. Principal suspect, le jeune homme, également pompier volontaire à Vernon, avait été interpellé dans la cour quelques minutes après les faits, par des fonctionnaires de police.
Arrêté l’arme à la main
« À leur arrivée, l’homme tenait encore son poignard à la main. Les policiers lui ont intimé l’ordre de le lâcher, d’enlever sa cagoule et de s’allonger au sol » indiquait, en mars dernier, la procureure Dominique Laurens, après avoir demandé la mise en détention de l’auteur des faits et de son amie Prisca, âgée de 19 ans.
Encore scolarisée, la jeune femme semble en effet avoir joué un rôle déterminant dans le drame puisqu’elle a vécu avec les deux hommes, avant de revenir à ses premières amours avec James.
« On peut parler d’un triangle amoureux qui entretenait des relations complexes et tumultueuses, avec des violences réciproques » détaillait Mme Laurens.
Mis en examen et écroués, le présumé coupable et son amie étaient là, vendredi, pour rejouer la scène de crime, de leur arrivée sur les lieux jusqu’à leur interpellation. Encadrés par de nombreux policiers, les deux mis en cause et leurs avocats ont passé de très longues heures sur les lieux. Le temps pour la magistrate de confronter les versions et de tenter de trouver une vérité judiciaire à cette affaire.