CONFÉRENCE
Mendès France.
Dans le cadre de ses conférences mensuelles, la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure, a invité le samedi 4 juin Claude Cornu, docteur en histoire, viceprésident de la Société d’études diverses de Louviers pour une conférence sur « Un parlementaire normand à l’épreuve de la guerre : Pierre Mendès France ou la genèse d’un homme d’État » . Elle aura lieu comme de coutume aux Archives départementales de l’Eure à Évreux, 2 rue de Verdun, à partir de 14 h 30. Entrée libre et gratuite. La Seconde Guerre mondiale a été pour Pierre Mendès France une période fondatrice. À la veille du conflit, le député-maire de Louviers n’est encore qu’un jeune parlementaire d’avenir. Son expérience ministérielle se limite aux cinq semaines passées dans le second gouvernement Blum comme sous-secrétaire d’État au Trésor. En 1945, fort des responsabilités exercées aux côtés du général de Gaulle, il est de toute évidence appelé à jouer un jour prochain les premiers rôles et il a acquis la stature d’un homme d’État. Les années 1940-1945 ont été pour lui le cadre d’une triple expérience : l’expérience de la haine politique ; l’expérience du courage militaire au risque de sa vie ; enfin, l’expérience du pouvoir.
Après l’inoubliable projection du Dernier des hommes, chef-d’oeuvre du cinéma muet de Friedrich Wilhelm Murnau magistralement accompagné au grand orgue par Samuel Liégeon, le prochain concert, vendredi 3 juin, qui clôturera le Festival du 10e anniversaire du grand-orgue de la cathédrale d’Evreux, ne quitte pas l’horizon du 7e art.
En effet, l’organiste suisse, Rudolf Lutz, brillant improvisateur lui aussi, nous invite à une ( re) découverte des musiques de films célèbres. Il propose un concept original de concert interactif où le public sera invité à retrouver le titre des films à travers les thèmes musicaux qui serviront de trame à ses improvisations.
Alors que l’Amorce (*) s’apprête à tourner cette dernière page anniversaire, le bilan du Festival s’annonce déjà largement positif. Un public qui a répondu présent et a manifestement apprécié une programmation variée mais exigeante, mettant en valeur toute la palette sonore du grand-orgue.
Rappelons le concert d’ouverture avec le choeur Vittoria , l’Orchestre des Jeunes du CRR de Paris et Viviane Loriaut à l’orgue, sous la direction de Michel Piquemal qui, outre le Requiem de Duruflé, nous a permis de découvrir la musique de Martial Caillebotte, frère célèbre peintre impressionniste ; l’époustouflante prestation d’Olivier Vernet et Cédric Meckler notamment dans un Boléro de Ravel à quatre mains (et quatre pieds!) ; la puis- sante déferlante cuivrée du Brass Band en Seine de Pascal Piedefer confrontée aux 3000 tuyaux du grand-orgue ; et, la projection la semaine dernière du Dernier des hommes, où Samuel Liégeon à l’orgue réussit l’exploit de « se faire oublier » tandis que son improvisation (près d’une heure trente ! ) intimement mêlée aux images devenait alors la musique originale de cette édifiante fable sociale pleinement à sa place au coeur de la cathédrale.
Vendredi 3 juin, 20h30, cathédrale d’Evreux : Les plus célèbres musiques de films, concert interactif entre le public et l’organiste Rudolf Lutz. Réservations - Les places peuvent être réservées à l’Office de tourisme d’Evreux, Place de Gaulle (près de la mairie). (*) Association des Amis des Orgues de la Cathédrale.