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L’Hôtel des ventes déménage

Installée rue Isambard depuis 1972, l’Hôtel de ventes se prépare à emménager rue de la Petite Cité, dans les anciens locaux de la Caisse d’Épargne.

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C’est signé. Début septembre, une fois les travaux de la rue de la Petite Cité achevés, Perrine Bellier et Nicolas Fierfort quitteront la rue Isambard pour s’installer, en coeur de ville, à deux pas de la cathédrale.

Impatients, les deux commissair­es priseurs cherchaien­t depuis plusieurs années à quitter le vieux hangar de l’Hôtel des ventes pour un espace plus prestigieu­x.

Un espace confortabl­e et sécurisé

Ils ont un temps envisagé un espace sur la zone du Long Buisson avant de se rabattre sur les anciens locaux de la Caisse d’Épargne. 450 mètres carrés, sur deux niveaux, idéalement situés en coeur de ville où ils vont pouvoir installer deux salles de vente. L’une pour les ventes courantes, l’autre pour les ventes exceptionn­elles. Et profiter de l’ancienne salle des coffres de l’établissem­ent bancaire pour mettre à l’abri les objets rares, les toiles de maîtres qui, à l’occasion d’une vente, passent parfois sous le marteau de l’Hôtel des ventes.

Un temps installé sur la place de l’Hôtel de ville, l’Hôtel des ventes d’Évreux a pris ses quartiers rue Isambard en 1972. Rachetée en novembre 2011 par Perrine Bellier et Nicolas Fierfort, le lieu s’est développé et a acquis une notoriété nationale et internatio­nale grâce à une série de ventes remarquabl­es accessible­s par internet, via le site prestigieu­x Drouot Live.

Ce fut le cas en mai 2015 quand des acheteurs locaux, mais aussi du monde entier, ont enchéri sur deux belles ventes de livres de collection­s animées par les commissair­es- priseurs titulaires.

Des ouvrages du XVIe siècle à nos jours. Dont la valeur avait été estimée par deux experts natio- naux en livres anciens, Pierre Poulain et sa fille Elvire Poulain, comprenant des éditions originales de Kipling, Alexandre Dumas, Victor Hugo ou encore des lots de volumes ou albums de La Pléiade achetés par les acheteurs présents dans la salle, mais aussi au téléphone et sur internet pour un montant total d’environ 80 000 €.

C’est pour offrir un cadre « un peu chic » à ces ventes prestigieu­ses que l’Hôtel des ventes déménage et quitte le lieu désuet et inconforta­ble qu’elle occupait depuis 44 ans. Plus lumineux, le nouvel espace disposera de tous les moyens de communicat­ion modernes pour permettre les achats en ligne et en direct. Quand aux acheteurs, ils pourront stationner plus facilement en rejoignant le parking des Douves situé à deux pas de la salle.

Si ce déménageme­nt fait visiblemen­t le bonheur des deux commissair­es priseurs, il met un terme à deux projets municipaux. Il enterre, à la fois, la création d’un hôtel de prestige dans les anciens locaux de la Caisse d’Épargne, évoqué en début de mandat, et le village des antiquaire­s que le maire souhaitait installer près de l’ancien hôpital Saint-Louis.

Ch.G.

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