Le retour des hérauts locaux

Dimanche, la municipalité a tenu à rendre un hommage public à l’équipe de l’ALM en organisant une réception dans l’Hôtel de Ville. L’occasion d’applaudir les joueurs, le coach et un peu tout le monde et d’entendre de belles promesses…

Au

revoir.

C’était une belle initiative. Elle a d’ailleurs été bien suivie. 300 à 400 Ébroïciens sont venus saluer une dernière fois la belle équipe qui leur a fait croire jusqu’au 10 juin à un possible retour en Pro A.

On peut certes regretter que, dans un souci d’économie et de mutualisation moderne certainement, la Ville ait tenu à associer en même temps à cet hommage le club de l’Evreux Volley-Ball, promu en Ligue A depuis avril dernier et seulement représenté par son président Jean-Luc Soetewey (voir en page 43), faisant ainsi de deux belles pierres un mauvais coup…

Mais pour le reste, l’idée était bonne et donna même à chacun l’occasion de prendre un verre avec tous les joueurs dans le salon des mariages, comme des VIP d’un jour…

Le temps des promesses

Elle donna surtout l’occasion d’entendre encore de belles promesses du côté des élus.

Guy Lefrand, très à son aise et souriant comme un maire qui n’aura pas à débourser plus d’argent pour le basket la saison prochaine, a affirmé qu’il était « déçu de ne pas monter cette année avec l’ALM » mais il a promis, non pas encore la construction imminente d’une salle - patience, ça ne fait que 20 ans qu’on l’attend ! - mais une accession lors du prochain exercice. Ou du suivant…

Les promesses n’engageant que ceux qui les croient, cela eut le mérite de faire applaudir les supporters du 6e Homme et ceux qui pensent que le joli plat pourra repasser avant les dix prochaines années, au rythme des finales de l’ALM (une montée en 94/95 ; une finale perdue à Bercy en 2005 ; une autre cette saison).

Clap-clap

et clap de fin

Si André Rostol fit partager généreusement son sourire jovial (et soulagé peut-être ?) à la foule sans même avoir à sortir une petite blague, il en profita pour faire applaudir à son tour non seulement les hommes de terrain, mais aussi ceux qui travaillent dans l’ombre.

Du staff administratif et médical, en passant par Dédée au guichet, Simon à la vidéo, Delphine au secrétariat, Elsa, la directrice « la Mama » (sic) de l’ALM, sans oublier la mascotte et Daniel, le clown pas forcément triste non plus au lendemain de la défaite ébroïcienne.

Entre tous ces bravos de circonstance, Laurent Pluvy eut l’occasion de remercier, lui aussi, une dernière fois le club et ses supporters. « On a vécu une année incroyable, humainement et sportivement. Nous avons réussi à partager, à communier avec les supporters et les bénévoles. On a perdu la finale mais au-delà de ça, cela prouve que je ne m’étais pas trompé en venant ici à Evreux. Je n’oublierai pas cette saison, cet engouement incroyable qui existe à Evreux. On a terminé sur une note un peu triste, mais le reste fut surtout du plaisir. »

Un plaisir bien partagé, en l’occurrence.