L’ALM clôt une année sous tension

Amputée d’une grosse partie de sa subvention municipale, l’Amicale Laïque de La Madeleine est revenue, vendredi soir en assemblée générale, sur une année qu’elle n’espère plus revivre.

Gentiment, avec humour et sans agressivité, Roland Peroux a commencé par revenir un an en arrière. À la date de la dernière assemblée générale où le président de l’ALM évoquait « les difficultés de communication avec le maire d’Évreux, ne répondant pas à nos courriers, nous avons dû attendre un événement public pour le solliciter… ».

Un an après, l’ALM termine son exercice avec un déficit de plus de 30 000 €. « Tolérable, à la vue des disponibilités que nous avions, sans qu’il soit acceptable » a commenté Roland Peroux, après être revenu sur les négociations avec la municipalité. Une série de rencontres et de réunions « pour tenter d’expliquer et de détailler la situation qui était la nôtre face à la baisse drastique de la subvention municipale », sans effet jusqu’à l’intervention de Ludovic Bourrellier. L’adjoint en charge de la vie associative « nous a aidés à dénouer les relations et à obtenir le versement d’une resucée de subvention ». Une bouffée d’oxygène de 20 000 € insuffisante pour combler le déficit et rassurer l’Amicale Laïque.

Tous espèrent une sortie de crise durable

« Ce genre de situation financière n’est plus possible », estime le président qui, une fois de plus, a souligné le rôle important de l’association sur le quartier. « Plus que centenaire, elle a démontré sur toute cette période qu’elle faisait avec les habitants d’Évreux une animation à l’année, conviviale, citoyenne, amicale, sportive et culturelle ». L’ALM « n’est pas un Kleenex que l’on prend et que l’on jette », Roland Peroux espère donc, en conclusion, retrouver la sérénité et effacer de la mémoire associative cette période compliquée. Un espoir partagé par Corinne Pleuchot, secrétaire générale qui, en guise de conclusion de son rapport moral, souhaite elle aussi « une sortie de crise durable ». L’ALM sera fixée début janvier lors du vote, en séance de conseil, des subventions municipales. Du montant dépendra l’avenir de l’ALM, de ses 1 980 adhérents et 17 salariés (8 équivalents temps plein). Sachant que selon Patrice Guilbert (le trésorier), « nous n’avons plus la possibilité d’absorber une nouvelle saison déficitaire ».

Les efforts de l’ALM doivent être entendus

Apparemment heurtée par les propos « ironiques » et « sarcastiques » du président, Diane Leseigneur a fait part de son mécontentement sans vouloir « parler d’argent ce soir ». L’adjointe aux sports a donc laissé la parole à Ludovic Bourrellier. Diplomate, l’adjoint s’est fait rassurant. L’ALM a fait des efforts de gestion, « a su s’adapter à une situation compliquée ». Ces efforts « doivent être entendus », estime-t-il, visiblement convaincu de l’issue heureuse de ce conflit. Tout comme Driss Ettazaoui (vice-président à la politique de la ville au GEA) qui, à son tour, s’est dit « heureux que les choses se décrispent ». « C’est une bonne nouvelle pour les adhérents » a-t-il conclu. Ch.G.