Diamond Island, de Davy Chou, primé
La 12e édition du Festival européen du film d’Éducation a pris fin samedi dernier et livré son verdict avec la traditionnelle cérémonie de remise des prix.
Du 29 novembre au 3 décembre, avait lieu la 12e édition du Festival européen du film d’Éducation. Ce samedi était jour de clôture pour le festival avec la remise de 5 prix et la diffusion du long-métrage hors compétition, The music of strangers. Cette semaine de diffusions aura été l’occasion pour les spectateurs de rencontrer des réalisateurs, des producteurs et des acteurs du monde de l’éducation.
« Nous préparons le festival sur une année complète », indique Christian Gautellier, président du festival. « Nous avons sélectionné 600 films dans les salles de France et d’Europe. Cinq comités de sélection ont fait un écrémage et nous avons présenté 71 films pour la compétition de cette semaine. Nous avons eu un beau palmarès, avec de belles fictions et de beaux documentaires. Nous estimons la fréquentation entre 1 200 à 1 300 spectateurs, 2 000 scolaires dans les salles et une centaine de jeunes actifs travaillant sur les blogs et les critiques. Nous tirons de cette semaine un très bon bilan, nous avons apprécié la variété du public ainsi que la fréquentation en augmentation par rapport aux autres années. La CAF a fourni un bon travail afin de faire venir les familles au cinéma… Le festival a ceci d’unique, c’est qu’il rassemble les gens qui travaillent chacun dans leur coin autour de l’éducatif. »
Les prix des jurys
Sur la sélection des 7 longs métrages proposés aux 18 membres du jury, le prix du longmétrage a été décerné à Diamond Island, de Davy Chou. Ce film est une fiction se déroulant au Cambodge, et relate l’histoire de Bora, jeune homme de 18 ans qui quitte son village pour travailler sur les chantiers de Diamond Island, projet de paradis ultramoderne pour les riches et symbole du Cambodge futur.
Le jury jeune était composé, pour sa part, de 7 membres, ils ont choisi pour leur mention spéciale le documentaire français Vers la tendresse, d’Alice Diop. La réalisatrice a mené à travers ce documentaire une discussion avec quatre jeunes hommes de banlieue sur leur façon d’aborder les sentiments et l’amour.
Le prix du jury jeune a récompensé Alike, fiction animée espagnole qui traite de la déshumanisation de la société.
Quant au grand jury, présidé par Alice Fargier, elle-même récompensée l’année dernière par le Grand prix du festival avec son film Le mur et l’eau, il a décerné sa mention spéciale au film d’animation russe À propos de maman. Cette fiction animée relate une histoire douce et amère d’une maman africaine prête à tout pour aider ses enfants.
Pour la dernière récompense, le Grand prix du jury a été attribué au documentaire français Pas comme des loups de Vincent Pouplard. Ce film donne un visage à des gens que l’on ne laisse pas souvent s’exprimer. « Ce documentaire c’est le récit d’une expérience de 10 ans dans des ateliers en milieu carcéral et ça m’a donné envie de faire chemin avec eux » se réjouit le réalisateur lors de la remise du trophée. Le récit d’une expérience qui a su toucher le jury puisque Vincent Pouplard a obtenu son prix à l’unanimité.