Mandat de dépôt pour l’incorrigible violent
En comparution immédiate après une nuit de violences incontrôlables, Jonathan Souchay (32 ans) a reconnu prendre des stupéfiants tous les jours. C’est une des raisons qui lui ont coûté vingt et une condamnations pour vols aggravés, outrages, transport d’arme, violences diverses, alcoolémie au volant et des coups sur son exconjointe, la mère de ses deux enfants qu’il continue de harceler, à Louviers.
Violent et toujours amoureux
Les policiers l’ont interpellé dans la nuit (alertés par la même victime) alors qu’un « individu armé d’une bombe lacrymogène » errait dans la rue devant un domicile qui lui est interdit. Souchay assura qu’il avait juste « voulu lui parler » alors qu’il est séparé de Nathalia D. depuis cinq ans. Toute la soirée, il avait tambouriné à sa porte. Il avait jeté des cailloux dans les fenêtres jusqu’à briser des « carreaux de la salle de bains ». Simplement, le prévenu se dit toujours amoureux d’elle mais elle s’inquiète parce qu’il… « lui tape dessus ».
La présidente paraît outrée d’une telle insistance : « Ce n’est plus votre vie et, ce soir-là, elle ne « voulait pas » ! ».
Marie Le Gall, substitut de la procureure, indique qu’il y a de nombreuses autres violences dans les mêmes conditions à attribuer à Souchay ; qu’en juillet dernier, il s’agissait d’appels téléphoniques malveillants.
Si la porte avait cédé ?
Le réquisitoire ajoute que si la porte avait cédé avant l’arrivée des policiers, personne ne sait s’il aurait utilisé le gaz lacrymogène… « juste pour discuter ». La magistrate ajoute que ses enfants ont mieux à faire qu’aller le voir en prison. Elle demande une peine d’emprisonnement mixte de dix mois dont une partie ferme de six et l’autre avec un sursis et mise à l’épreuve (pour deux ans) avec l’interdiction de paraître au domicile de Nathalia.
Me Bruno Questel estime que son client n’est pas aussi violent que cela car, en deux heures, il n’est pas parvenu à défoncer cette porte, dit-il. L’avocat explique que le prévenu vit chez sa mère, dans l’oisiveté, et que le mieux serait de l’obliger à se trouver une occupation professionnelle plutôt que l’enfermer sur un mandat de dépôt.
La peine requise de dix mois est prononcée avec une partie de six mois avec sursis et les obligations de la mise à l’épreuve interdisant tout contact et toute approche du domicile de l’ex-compagne. Le mandat de dépôt est ajouté pour la partie ferme des quatre mois.