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L’EVB tombe avec les honneurs

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Ébroïcienn­es et Cannoises ont offert un régal de volley au gymnase Canada qui faisait le plein pour une rencontre en cinq manche (2-3) et un tie-break à suspens (1719). Un long plaisir de 2 h 30, sans déshonneur.

18 heures, le parking du gymnase Canada est déjà complet. Les automobili­stes attaquent trottoirs et bordures. A l’entrée, il faut faire la queue. Une gentille attente avant l’arrivée des grandes Cannoises. Un peu comme avec Saint-Étienne en football, quarante ans après, la magie du nom opère toujours. A jamais le RC Cannes demeurera l’ogre du volley féminin français.

Changement de décors sur le terrain. Victoria Ravva et Yan Fang ne sont plus là. Sanja Bursac est une capitaine moins rayonnante et Laurent Tillie, un coach plus sympathiqu­e ! Après le match, le coach vainqueur de la Ligue Mondiale avec les garçons ne refusera pas un autographe, pas un selfie, et répondra à toutes les sollicitat­ions avec une sympathie simple.

Juste avant le premier service, Juliette Fidon regarde sa famille, relève son maillot et tape sur ses abdominaux. La jeune pépite du volley français a soif de jeu. Le match peut débuter.

LE FILM DU MATCH

* 1er set (22-25) : ça flotte dans le temps-argent. Comme contre Mulhouse et Béziers, l’EVB se montre aussi enthousias­te que rigoureux. Tout de suite, il y a match avec des échanges spectacula­ires (1010). Vlatka Zahora est dans une forme incroyable (NDLR, son meilleur niveau depuis son arrivée dans l’Eure, tout comme Alba Sanchez et… Buki Burmazovic). En bout de filet, elle peut compter sur le punch d’Alba Sanchez (13-12). Juliette Fidon n’est pas encore dans le rythme (1/5) à 16-15. Passée la vingtaine (20-21), l’EVB est toujours dans la course avant de craquer brutalemen­t avec une série de fautes létale (20-24 ; 22-25).

* 2e set (25-20) : l’EVB entre dans la bagarre. Oriane Amalric pour relancer la machine joue avec ses centrales, en courte ou en basket. Pour cela, elle peut compter sur une réception impeccable. Burmazovic, Nadeau et Sanchez lui fournissen­t des ballons très propres (7-8). La passeuse peut compter sur deux duo efficaces Zahora-Sanchez et Ferulik-Fidon qui intervienn­ent en alternance (18-17). Contrairem­ent à la fin du premier set, les Ébroïcienn­es ne commettent pas de faute dans le rush final (2117 ; 21-19 ; 23-19). Lors d’un passage assez sobre qui a permis de reposer Nadeau, Kennedy Bryan met son premier point, le bon, celui du set (25-20).

* 3e set (18-25) : choc en retour. Il ne fallait pas réveiller l’ogre qui s’était assoupi. Laurent Tillie s’y est employé. A sa façon, calmement, en effectuant des ajustement­s, Jaksetic prend la passe et Sandbothe le centre. Jusqu’alors, c’est l’EVB qui tenait le filet. L’Américaine participe à ce changement de domination (3-6). Tout devient plus dur pour les Normandes qui évoluent dans l’urgence (4-10). Pourtant, Ferulik et Fidon s’emploient pour renvoyer tout le monde dos à dos (14-14). Entre alors en action Kodola. Elle n’avait pas encore mis un pied sur le terrain. Dès son entrée, l’Ukrainienn­e colle quatre plombs et l’affaire bascule définitive­ment (16-19). Le coeur et la tripe ne suffisent plus face à des Cannoises qui vont haut et tapent fort (18-25).

* 4e set (25-20) : touchées mais pas coulées, les Ébroïcienn­es reviennent dans le match. Contre-toute attente, l’EVB ne semble pas le moins du monde sonné par la perte fracassant­e de la manche précédente. Vlatka Zahora, au contre et en attaque, lance son équipe avec trois points à l’entame (63). Dans la tourmente, le RC Cannes s’appuie sur capitaine Bursac (8-7). Ferulik et Fidon arrivent en relais (11-7), alors que Cannes déjoue en commettant à son tour beaucoup de fautes (5 à 13-8). Les échanges deviennent rallyes et le public n’en revient pas. Son équipe devient admirable de courage, mais aussi de talent. Juliette Fidon a retrouvé la grande forme (20-17), elle rayonne depuis les 3 mètres. Et non, Évreux ne jouera pas petit bras dans le temps-argent (2520).

* 5e set (17-19) : la puissance provençale vient à bout du coeur normand. Un tie-break irrespirab­le. Sanchez et Fidon ont encore un peu d’essence dans le moteur (4-2). Le RC Cannes peut compter sur une Dimitrova reposée. L’attaquante bulgare a vécu le 4e set intégralem­ent sur le banc. Remontée à bloc, elle cogne fort : trois attaques réussies au premier temps-mort (5-6). Les bases sont jetées. Les Cannoises avancent en tête (710) mais sans décrocher l’EVB (10-10 ; 13-13 ; 15-15). Jamais les Normandes ne repasseron­t devant et Savenchuk plantera le dernier point. Pas rancunier, le public ébroïcien distribue les applaudiss­ements sans distinctio­n de maillot.

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