Au rendez-vous des biotonomes
Depuis trois ans, le réseau Biocoop se mobilise lors de la journée des Biotonomes qui a eu lieu samedi dernier partout en France et notamment dans les villes d’Évreux et de Louviers.
Cet événement militant avait pour objectif d’aller à la rencontre du grand public et de les sensibiliser à la consommation responsable en proposant des solutions concrètes et locales pour faire mieux avec moins.
Mise à contribution pour l’occasion, l’association Partage Heure avait installé devant l’entrée de la coopérative deux bacs comestibles contenant des plants d’oseille, de menthe, de thym, de courges, de tomates et de mélisse.
Déjà bien implantés dans les quartiers d’Évreux, ces bacs ont pour mission de redynamiser les échanges locaux par le partage de fruits et de légumes bio cultivés par les habitants et offerts librement à tous.
« On plante, on arrose, on partage », telle est la mission des habitants des quartiers qu’occupent les bacs comestibles.
« Nous recherchons des partenariats avec des associations et des particuliers des quartiers pour qu’ils prennent le relais dans l’entretien et l’arrosage des cultures plantées dans les bacs » explique Claude Ordioni, trésorier de l’association Partage Heure. « Notre mouvement offre de réels résultats positifs car nous nous implantons dans de plus en plus de quartiers ébroïciens. La municipalité nous assure son soutien comme sur les bords de l’Iton, le service des espaces verts a vidé dix bacs de son buis pour que nous les transformions en bacs comestibles. De même à côté du Cadran, à proximité du parking des camping-cars, Mme Perrier de l’EPN nous a offert un bac de 8 m de long. Nous l’inaugurerons le 22 juin prochain ».
Les jardins, un lien social
À l’image de Partage Heure, promouvoir des modes de consommation différents est également le mot d’ordre de la coopérative Biocoop. « On part du constat qu’en partant de rien, chacun est en capacité de faire pousser des fruits et
précise André Essahli, responsable communication de la Biocoop.
« Ces jardins sont faciles, pas chers et plein de vertus. Déjà, ils créent du lien social entre les habitants, ensuite ils permettent d’envisager l’espace urbain d’une autre manière. Les espaces publics inutilisés peuvent être repensés pour faire pousser des fruits et des légumes que l’on pourrait se partager gratuitement. Nous revendiquons également le développement de la production bio locale car, malgré la demande en hausse des consommateurs, seule 1 % de la production nationale est issue de l’agriculture biologique. »
Si cette journée militante des biotonomes n’avait pas d’objectif commercial, elle avait surtout pour vertu de faire passer un message afin de promouvoir ses valeurs « réapprendre à consommer mieux et moins ».