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« Guy Lefrand est dur en affaires »

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Que change pour vous la décision du tribunal qui a désavoué la CNL 27 ?

Rien dans la mesure où elle concerne directemen­t une associatio­n de locataires et la Ville d’Évreux. Nous, on fournit l’énergie et on s’en tient au protocole signé en 2012. Qu’indique ce protocole ? Le contrat court sur vingtcinq ans et fixe le prix du mégawatt-heure à 24,85 euros. Sauf conciliati­on si, par exemple, les charges augmentent de 8 %. Les tarifs évoluent selon une formule de révision et suivant les variations, on actualise. Ainsi, au cours de l’exercice, on peut descendre à 24,60 € le MWh ou monter à 25,25 €. Mais au final, tout s’équilibre.

On sait les relations tendues qu’entretienn­ent le Setom et la Ville d’Évreux, via son maire Guy Lefrand. Aujourd’hui, où en êtesvous ?

Les négociatio­ns sont toujours en cours, la dernière rencontre remontant à la mi-mai. On vise à trouver un accord, mais M. Lefrand est dur en affaires. Il utilise toutes les armes dont il dispose pour satisfaire ses concitoyen­s et, surtout, «négocier» la réadhésion d’EPN au Setom. De toute façon, point de vue ordures ménagères, le Syndicat ne peut pas vivre sans Évreux Portes de Normandie.

On a parfois l’impression d’assister à une discussion de marchands de tapis !

Le Setom a pour objectif d’équilibrer le budget annexe de la bio-masse, avec un tarif qui permet de supporter les charges. Le «juste prix» ? Très précisémen­t 31,67 euros.

Vous évoquiez la biomasse.

Elle est à usage exclusif de la Ville d’Évreux, puisque seule cette commune l’utilise. Soit, environ, 10 000 bénéficiai­res alors que 260 000 habitants sont concernés par les activités du Setom. Vous comprendre­z, aisément, qu’il est difficile de faire supporter un déficit par 10 000 personnes !

Vous avez bon espoir de démêler «l’imbroglio» ?

Sur le plan politique, je reste persuadé qu’on va parvenir à un accord. Mais encore une fois, je le répète : en matière de budget annexe industriel et commercial - sans subvention du budget principal - la loi nous impose d’équilibrer les colonnes recettes et dépenses. Et bien sûr, comme les recettes sont concernées par l’exploitati­on, le client doit payer… Propos recueillis

par A.G.

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convient le directeur, Alain Thirion. « En matière d’ordures ménagères, le Setom ne peut pas vivre sans l’EPN »

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