Lionel Vacossin reçoit la Légion d’Honneur
Il y avait foule dimanche pour commémorer la libération des Ventes, et rendre hommage aux martyrs de la Résistance Gaston Levrette et Alberte Lannesval. Les personnalités civiles et militaires et les habitants de la commune qui s’étaient ainsi rassemblés souhaitaient surtout féliciter et remercier Lionel Vacossin. En effet, le président fondateur de la section locale des Anciens Combattants avait choisi le jour de cette commémoration pour recevoir officiellement les insignes de Chevalier dans l’ordre National de la Légion d’Honneur qui lui ont été décernés le 8 mai dernier.
C’est le parrain du récipiendaire, Jacques Dos Santos, viceprésident national, responsable de la région Normandie et président départemental de la FNACA, qui a retracé la vie et les actions de Lionel Vacossin. Né le 6 décembre 1935, Lionel Vacossin a connu une enfance difficile.
Abandonné à la naissance, il est élevé par des parents adoptifs durant 5 ans. Lorsque sa mère biologique se remarie, elle le reprend mais le jeune Lionel doit accomplir de multiples corvées de la ferme. Muni de son certificat d’études avant 14 ans, il réussit l’examen d’entrée au chantier naval du Trait. Il y travaillera jusqu’en juillet 1956, date de son départ pour l’armée. Quelques mois avant, il a rencontré Paulette Saunier qui deviendra son épouse à son retour d’Algérie. Ensemble, ils auront 3 enfants, 6 petits-enfants et déjà 11 arrière-petitsenfants.
Lionel Vacossin est incorporé au 7e tirailleur marocain à Weslard (Allemagne) en juillet
1956. Le 16 décembre de la même année, il part pour l’Algérie et se distingue rapidement. « Caporal courageux, le 26 décembre dans l’Oued Elbeheira, il prend la tête de l’engagement, permettant de ramener son chef
de section, grièvement blessé ».
Cet engagement lui vaut une citation à l’ordre du régiment (croix de la valeur militaire avec étoile de bronze), qui sera suivie d’une seconde le 12 juillet 1957 pour des faits similaires. Il obtient la médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre et le certificat Interarmes, avant d’être démobilisé en novembre 1958. Promu sergent-chef en octobre 1960, il est aussi titulaire du Titre de Reconnaissance de la Nation, la Croix du Combattant et la Médaille Militaire.
Revenu à la vie civile, il reprend son travail au Trait, puis il travaille comme contremaître dans une chaudronnerie des Baux Sainte Croix, puis comme chef d’atelier chez Alinox à Evreux avant de créer son entreprise. En retraite depuis avril 1996, il ne reste pas inactif et participe à la vie communale. Le maire Stéphane Simon a souligné « Je suis heureux de voir reconnu votre investissement et votre dévouement et vous remercie pour l’aide et les conseils que vous nous apportez pour l’organisation des cérémonies patriotiques ».
Députée de la circonscription, Séverine Gibson a chaleureusement félicité le récipiendaire « un homme courageux qui n’a jamais baissé les bras face à l’adversité et dans les nombreuses épreuves qui ont jalonné sa vie ».
La période militaire.