Josy Yandza, le bourlingueur du 76
« À peine arrivé, il constitue déjà un relais. » Souvent mesuré sur le potentiel de ses ouailles, Manuel Huet ne tarit déjà pas d’éloges sur son nouveau milieu offensif, « qui possède sans doute un niveau supérieur à la N3. » Il faut dire qu’à 25 ans, JOSY YANDZA a bien roulé sa bosse, lui qui a déjà connu neuf clubs depuis sa préformation au centre du Havre AC.
Natif de Rouen, élevé dans la commune de Canteleu où il vit toujours chez sa mère – « mais je vais chercher un appartement près de Pacy » –, celui qui effectue les trajets avec son voisin et autre recrue «rouennaise» Alexandre Mfou’ou a en effet longtemps rêvé de devenir pro.
« Mais j’étais sans doute trop gentil et pas assez mûr, sans oublier un problème avec un agent » explique celui qui passa par Boulogne/Mer, le FC Rouen, puis l’AS Cannes de 2010 à 2012 pour ses débuts en seniors « où j’ai joué en DH et effectué deux entrées avec l’équipe 1 en CFA. »
Déjà 9 clubs différents !
La suite ? Josy bourlingue dans plusieurs clubs de l’agglomération rouennaise : un an à Rouen où il évolue avec la réserve en CFA2 et goûte à quelques minutes de National, deux saisons à l’US Quevilly en CFA puis CFA2 où il côtoie William Dos Santos, puis une année à Oissel en CFA2, avant d’atterrir la saison dernière à Flers (DH). « Je bouge beaucoup, mais j’ai besoin de me sentir désiré. Depuis mon passage à Oissel il y a deux ans, et surtout à Flers la saison passée, j’ai toutefois compris qu’il fallait que je m’affirme et prenne les choses en main. »
D’où le fait qu’il proposa lui-même ses services à Manuel Huet cet été, après avoir entendu les besoins du club dans le couloir gauche. Doté d’un état d’esprit reconnu de tous, le futur assistant d’éducation au collège de Pacy veut donc se fixer un nouveau challenge. « Après une année très mitigée, j’ai envie de retrouver du plaisir de jeu » souligne le fan de Manchester United. À voir sa frappe victorieuse pleine d’opportunisme et d’équilibre contre QRM samedi dernier (1-1, 20e), on a pour l’instant le sentiment que Pacy ne s’est pas pas trompé. D. Elh.