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Da Cruz, aboyeur à la passion intacte

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Avec l’EAC Rugby, le fidèle de Roger-Rochard évolue toujours dans l’incertitud­e entre le renouvelle­ment estival toujours trop important, les reprises échelonnée­s et tardives mais aussi la certitude de pouvoir compter sur des gaillards ultra-motivés qui ne coupent peu. David Da Cruz est de ceux-là.

Reprise officielle le 2 août, tic-tac, tic-tac. Un mois dans les pattes et toujours ce cliquetis à l’oreille des Eacistes. Tic-tac, tic-tac. Le début du championna­t rejoue du Brel : « La pendule d’argent, qui ronronne au « gazon », qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends. »

Le dimanche 17 septembre, l’Évreux AC Rugby ouvrira au Havre. Une entame qualifiée de « raide » par l’aboyeur Da Cruz : « De toute façon, la Fédérale 3 ne comporte plus de boulet. Tous les dimanches, il faudra s’envoyer. Être courageux, à l’Ébroïcienn­e, quoi ! »

Le talonneur de 28 ans a bossé pratiqueme­nt tous l’été. Début septembre, il n’est pas loin d’être à son poids de forme. Un indicateur important de motivation pour ce mordu de l’Ovalie qui ne rechigne jamais à foncer dans le tas. Entretien de rentrée des classes…

Soif d’en découdre

À 18 ans, tu découvrais le groupe senior et la Fédérale 3, dix ans plus tard, tu es toujours là. La motivation toujours intacte ?

David Da Cruz : « Oh que oui ! Il y a deux ou trois ans, j’ai vécu une expérience au Canada où j’ai passé plusieurs mois. Je voulais tenter l’aventure et y dégoter un boulot. L’affaire ne s’est pas faite. Pendant cette coupure, je me suis aperçu que le rugby et l’EAC comptaient bien plus que je ne le pensais. Quand on pratique un sport, on est sur des rails et on ne sait plus trop ce qu’on y fait, ni pourquoi. Désormais, la chose est claire : le rugby, j’aurais bien du mal à passer. L’EAC Rugby, c’est ma famille. »

Un petit retour sur la fin de saison passée. Comment l’as-tu vécu ?

« J’étais très frustré. Nous étions sur un cycle lancé une saison plutôt. Grâce à de bons résultats, nous sommes arrivés à la trêve à la 4e place. Lorsque nous reprenons en janvier, entre les blessés et les mutés profession­nellement, nous avions perdu six titulaires. Et le réservoir a continué de se vider au compte-gouttes jusqu’à la fin de la saison. Le club méritait mieux qu’une deuxième partie de saison très ordinaire. »

Qu’as-tu pour t’entretenir depuis avril ?

« J’ai coupé un temps. Mais, dès juillet, retour au stade. Franck Deléger avait ouvert son groupe cadets-juniors aux joueurs motivés. Voilà pourquoi à la reprise, j’étais plutôt bien sur la balance. »

Que penses-tu de reprise 2017-2018 ?

« Classique pour l’EAC avec son renouvelle­ment estival perpétuel cette ! Des nouveaux sont arrivés, des jeunes sont montés. Le groupe est sympa. Pas de chouineur ! J’ai même retrouvé des gamins que j’avais entraînés dans les catégories jeunes. À l’EAC, il y a toujours du mouvement. Cette saison arrive un nouvel entraîneur. Nous allons découvrir d’autres méthodes, ce qui n’est pas intéressan­t non plus. Nous sommes passés à trois entraîneme­nts/semaine, le potentiel est là. Maintenant, nous devrons l’exprimer. Il serait plus aisé de le faire avec un peu plus de monde à l’entraîneme­nt… »

Quels sont les objectifs pour la saison ?

« Ça ne mange jamais de pain de dire les play-offs, mais honnêtemen­t ce nouveau groupe est difficile à évaluer. Nous n’avons encore jamais joué ensemble. Les onze autres équipes veulent toute la même chose, et désormais, en Fédérale 3, il n’y a plus de boulet. Nous aurons une entame assez raide avec un déplacemen­t au Havre avec qui nous avons eu deux affronteme­nts musclés la saison passée. Houilles à la maison dans la foulée, c’est du bon programme. Mais toute la saison sera du même tonneau. Ça tombe bien, nous avons soif ! »

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