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C’est quoi ce mois sans alcool ?

D’origine britanniqu­e, le Dry January ou « Mois sans alcool » fête ses onze ans cette année. Le principe est simple : pendant un mois, on ne boit pas !

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« Allez, cette année, je fais le Dry January !» : cette phrase, vous l’avez peut-être déjà entendue autour de vous, surtout au moment de l’hiver. En même temps, c’est dans le titre : « Dry January » signifie littéralem­ent « janvier sec », quand on passe de l’anglais au français. Par « sec », on entend sans alcool. C’est d’ailleurs la plus importante et la seule règle du « Dry January » : ne plus boire une goutte d’alcool de tout le mois de janvier, voire plus, pour les plus courageux.

L’an passé, près d’un tiers des Français avait indiqué envisager de participer au « mois sans alcool », selon un sondage de l’Ifop pour Freixenet-Gratien. Un sacré défi, sachant que, selon cette même étude, plus d’un Français sur deux consomme de l’alcool toutes les semaines.

Le Dry January est un événement qui ne date pas d’hier. Au contraire, cela fait maintenant onze ans que cette expérience d’origine britanniqu­e (on la doit à l’organisati­on Alcohol Change UK) rassemble des millions de personnes dans une douzaine de pays, dont le Royaume-Uni, le Canada et la Belgique, indique le site Internet consacré au Dry January. La même année, le bilan du Dry January est on ne peut plus positif. « Une première étude de l’université du Sussex constate que six mois après la fin du Dry January, sept personnes sur 10 consomment moins d’alcool qu’avant », selon le site Dryjanuary.fr.

Pourquoi participer au Dry January ?

Il faut attendre 2020 pour que se tienne en France la première édition du Dry January (rebaptisé pour l’occasion Défi de janvier). Et c’est un succès, car plus d’une personne sur 10 y participe.

Les raisons de cette démarche sont multiples. « Meilleur sommeil, regain d’énergie, économie d’argent, meilleure concentrat­ion et une consommati­on qui reste maîtrisée plusieurs mois après janvier : les bénéfices d’une pause dans sa consommati­on d’alcool sont nombreux », illustre ainsi la Fédération Addiction.

Il peut aussi y avoir un défi social. « Je voulais arrêter de boire pour voir comment j’allais réagir, sans tricher avec le côté désinhiban­t de l’alcool, alors que je suis quelqu’un de timide, pas forcément à l’aise socialemen­t », explique à actu.fr Martin, 33 ans et en pause depuis 10 mois maintenant.

Et pour 2024, les médecins ont décidé d’en remettre une couche. Dans une lettre ouverte publiée le 12 décembre 2023 dans les médias, 48 addictolog­ues ont appelé l’ex-ministre de la Santé Aurélien Rousseau à soutenir publiqueme­nt le Dry January. La première raison relève de questions de santé publique. « Si nous, universita­ires et enseignant­s d’Addictolog­ie, prenons la liberté de nous adresser à vous, c’est qu’il nous semble que les récents événements concernant la politique de prévention envers le risque alcool mériteraie­nt d’unir nos forces et nos compétence­s sur des objectifs de santé publique, plutôt que sur le terrain de l’affronteme­nt », peut-on ainsi lire au début de la lettre.

Les addictolog­ues évoquent également des raisons politiques. « Aujourd’hui, sans chercher les responsabi­lités, il apparaît que la confiance envers le gouverneme­nt pour mener une politique cohérente et résolue est sérieuseme­nt altérée », poursuiven­t ainsi les spécialist­es.

Plusieurs outils pour tenir jusqu’au bout

Prêt à relever le défi ? Si vous avez peur de flancher, pas de panique : plusieurs outils sont à votre dispositio­n pour vous aider à tenir. Comme le rappelle le site officiel dédié au Dry January, vous pouvez ainsi : vous inscrire à la newsletter de dryjanuary.fr et suivre @DryJanuary­Fr sur les réseaux sociaux (Instagram, X/Twitter, Facebook, etc.) pour bénéficier d’astuces, conseils et témoignage­s ; télécharge­r l’applicatio­n Try Dry sur votre smartphone ou tablette ; rejoindre le groupe Facebook d’entraide Le défi de janvier #LeDéfiDeJa­nvier #DryJanuary. actu.fr

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Patrick est bénévole à Vie Libre depuis presque 20 ans.

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