Préparation : la nouvelle école
Litchfield travaille depuis 20 ans à tirer le plus de puissance possible des moteurs, le plus souvent de Nissan GT-R.
« Tout est question d’écoulement des gaz. Avec les voitures suralimentées, c’est assez simple en théorie: vous installez un turbo plus gros qui va augmenter l’alimentation en air. Mais, ce n’est pas aussi simple que ça, surtout si vous souhaitez de grosses puissances. Plus le turbo est gros, plus il y aura de latence avant qu’il ne soit efficace.
Pas seulement à cause de sa taille mais surtout du fait de la traînée aérodynamique des grandes ailettes. Une des solutions est d’augmenter la cylindrée, c’est ce que nous faisons sur les grosses préparations sur Nissan GT-R. C’est également ce qu’a fait Mclaren avec la 720S qui cube désormais 4 litres.
Ensuite, vous avez besoin de plus gros injecteurs à haut débit et donc de plus grosses pompes à essence et des durites adaptées. Et puis, il faut augmenter la puissance de refroidissement grâce à de plus gros radiateurs.
Les constructeurs privilégient les échangeurs air/eau car ils éliminent la chaleur plus rapidement. L’inconvénient est que la chaleur peut pénétrer dans le système de refroidissement, ce qui sera problématique en utilisation intensive.
Les moteurs atmos récents sont déjà très optimisés en sortie d’usine. Le gain potentiel est limité. Sur une Nissan 370Z, avec un échappement sport, une nouvelle cartographie d’admission, d’injection et même de distribution, on ne gagne même pas 20 ch ! Pour faire mieux, il faut modifier les conduits d’admission et les arbres à cames et relever le taux de compression, mais même dans ce cas les gains restent assez mesurés. »