Mazda MX-5 Mk1
LA PETITE EUNOS (UNE MX-5 DU JAPON) D’ANTONY EST DE RETOUR DANS LA RUBRIQUE AU JOUR LE JOUR. ENFIN, POUR ÊTRE PRÉCIS, C’EST SURTOUT ANTONY QUI EST DE RETOUR, CAR IL A ESSAYÉ UNE AUTRE JAPONAISE.
Les fans de petits roadsters japonais abordables seront heureux d’apprendre que j’utilise toujours ma MX-5! Son absence dans ces colonnes peut s’expliquer de deux façons. D’un, j’ai été surchargé de travail et de deux, j’ai laissé la batterie se vider complètement.
J’aurais pu résoudre le dernier problème plus rapidement s’il n’y avait pas eu le premier problème! Mais ça y est, j’ai acheté une batterie Panasonic recommandée par Mazda et depuis, je sors tous les week-ends avec ma MX-5 afin qu’elle garde la charge. J’ai également dû passer au Contrôle Technique et j’ai donc envoyé l’auto en révision pour faire réparer quelques petites pannes bénignes. L’absence du siège passager a bien été mentionnée mais, merci, j’étais au courant. En fait, j’envisage d’installer d’autres baquets. Certains auront reconnu sur la photo cidessus une Mazda MX-3 à moteur V6. Les années 80 et 90 furent fascinantes pour l’industrie automobile japonaise qui surfait alors sur les succès. Mazda, qui se sentait pousser des ailes, lança alors (au Japon) une petite kei-car à portes papillon (AZ-1), un coupé luxueux à moteur rotatif (Eunos Cosmo tri-rotor) et entreprit le développement d’un moteur W12 qui ne vit finalement jamais le jour. Ils installèrent aussi des V6 dans à peu près tous leurs modèles, dont la MX-3. Ce petit V6 1,8 litre à 60° développait 136 ch à 6800 tr/mn. Ce bloc rendait l’auto particulièrement spéciale à côté des autres Japonaises un peu cheap de l’époque. Aucune autre auto moderne de cette taille ne possède un moteur aussi onctueux et aussi réactif. Il n’est ni puissant ni coupleux au regard des standards actuels (160 Nm à 5 300 tr/mn) mais son ralenti ne manque pas de raffinement, elle prend ses tours sans hoqueter de 15 km/h jusqu’à sa V-max, siffle comme une turbine à 110 km/h, cruise tranquillement à 3 800 tr/mn et grimpe en zone rouge sans vibrations.
Et elle tient le pavé également. Ce n’est pas une concurrente de l’integra Type R, on est d’accord, mais l’adhérence est plutôt bonne (elle chausse du 205) et elle se montre particulièrement agile, au moins autant que ma MX-5, ce malgré un empattement 19 cm plus long.
Je dois admettre qu’elle manque un peu de sex-appeal, son prix en occasion en atteste, mais dans un monde empli de citadines 3 ou 4 cylindres turbo, cette Mazda compacte et son mini-v6 me font vraiment de l’effet.
MAZDA QUI SE SENTAIT POUSSER DES AILES DANS LES 90’S MONTA DES V6 DANS QUASIMENT TOUS SES MODÈLES