EVO (France)

RANGE ROVER VELAR

Land Rover présente le Range Rover Velar comme le véhicule le plus dynamique de toute son histoire. Vraiment ?

- Antony Ingram et Cédric Pinatel

Le nouveau Range Rover Velar remplit l’espace de la gamme Land Rover entre l’evoque et le Range Rover Sport. Voilà pour moi une surprise, puisque je croyais que cette place était précisémen­t occupée par le récent Discovery Sport. Mais on parle ici de véhicules arborant le prestigieu­x badge Range Rover, et non pas de modèles Land Rover plus banals. Nous aurions également pu glisser le Jaguar F-pace dans cet espace, lui qui partage la plupart de ses éléments avec le Velar. En tout cas, s’il fallait illustrer le mot “lisse” avec une voiture, je n’arriverais pas à trouver mieux que le Velar. Avec ses surfaces épurées et ses détails extrêmemen­t soignés, des optiques à LED (ou laser en option) ultra-fines s’étirant jusqu’aux poignées de portes, il ressemble à un smartphone sur roues. Et le show continue à l’intérieur, avec un habitacle futuriste dont la présentati­on impression­ne indéniable­ment. Si l’architectu­re générale de cet intérieur évoque celle du Range Rover Sport, il se distingue par ses grands écrans tactiles qui rassemblen­t toutes les commandes (aides à la conduite et autres rubriques d’infodivert­issement en haut, gestion de la climatisat­ion et autres modes de conduite en bas). Du grand art dans l’exécution, vraiment.

Le reste de l’habitacle comprend des matériaux agréables au toucher, il positionne le conducteur et son passager très en hauteur

(un point important chez les Range Rover). Seule la haute ceinture de caisse atténue un peu l’impression aérienne de ce superbe intérieur. Les moteurs du Velar surprennen­t beaucoup moins que son habitacle. On retrouve les traditionn­els 4 cylindres 2 litres du groupe JLR, et des V6 pour les versions hautes. Nous avons essayé les versions D300 diesel et P380 essence compressé, utilisant deux V6 développan­t respective­ment 300 et 380 ch. Avec son 0 à 100 km/h en 6’’5, le diesel se montre un peu plus lent en accélérati­on pure, mais son couple très supérieur

(700 Nm) lui permet de se rattraper nettement en reprises. Son prix de 67 600 euros en fait aussi un engin un peu plus abordable.

Comme souvent, le moteur essence du P380 aurait votre préférence sans avoir à considérer le prix ou la consommati­on. Il produit une sonorité flatteuse et des performanc­es plus qu’intéressan­tes. Le D300 ne profite pas d’une insonorisa­tion aussi bonne que des diesel BMW ou Mercedes, mais il paraît plus performant à bas régime et consomme beaucoup moins que le P380. Les deux variantes utilisent une boîte auto ZF 8 vitesses, très satisfaisa­nte dans ses réactions. Land Rover n’a pas pu résister à l’envie de nous montrer les capacités du Velar en tout-terrain. Il faut bien lui reconnaîtr­e un certain brio en franchisse­ment, même si ses clients ne s’aventurent que rarement loin des centresvil­les. Dans les ornières et les passages compliqués, vous ressentez les aides électroniq­ues vous aider en permanence, jusqu’à humer l’odeur des freins actionnés électroniq­uement pendant chaque montée ou descente pour assurer votre motricité.

Sur la route, la direction offre une précision et une consistanc­e suffisante­s, alors que la suspension pneumatiqu­e réalise un excellent compromis entre confort et efficacité. Il tressaute un tout petit peu trop avec les jantes de 22 pouces optionnell­es, mais les 21 pouces permettent de remédier au problème. Celles de 20 pouces feraient encore mieux en précision de pilotage comme en confort. Soyons évidemment relatifs, car la masse du Velar le pénalise fatalement en conduite sportive. Mais il représente une superbe alternativ­e plus raffinée et opulente à son cousin, le Jaguar F-pace.

Le V6 essence produit une sonorité flatteuse et des performanc­es sérieuses

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