Ferrari 488 Challenge
Mikkel Mac est un pilote danois actuellement engagé en International GT Open sur une Ferrari 488 GT3. C’est lui qui a remporté l’épreuve du Paul Ricard au mois de juin, il est donc la personne la plus pertinente pour m’emmener en baptême sur trois tours de circuit à bord de la nouvelle Ferrari 488 Challenge. C’est en découvrant son sourire radieux que je commence à me dire qu’il y a anguille sous roche. Une fois lancés sur la piste, je comprends la raison de son “bonheur” à trimballer un journaliste sac de sable. « J’adore cette auto. Il faut comprendre que sur les versions GTE ou GT3 de la 488 nous ne disposons pas de la puissance du V8 biturbo d’origine ! Aux 24h du Mans, nous roulons sur les GTE avec moins de 500 ch à cause des brides et tout juste 600 ch en GT3. Ici, c’est full power, soit 670 ch et 760 Nm. C’est génial. » Les participants du Challenge Ferrari qui ont troqué leur timide 458 contre une bien plus méchante 488 ont donc toutes les raisons du monde d’être heureux. L’auto représente un step important en performance par rapport à la 458 tout en restant particulièrement facile à mener. Il est surprenant de voir avec quelle violence Mikkel chevauche les vibreurs, sans aucune conséquence sur l’équilibre de l’auto alors en plein appui. Grâce à cette étonnante souplesse, il est tout à fait possible d’élargir les limites de la piste (et donc sa trajectoire) de près de 2 mètres. L’auto remue mais reste progressive et rassure toujours autant. La facilité d’utilisation était évidemment une donnée importante du cahier des charges, le niveau des pilotes des différents championnats étant très variable. En plus d’être l’outil parfait puisqu’elle donne satisfaction à des pilotes de tous niveaux, elle est également la base de travail de la prochaine 488 “Speciale” attendue l’an prochain. Notez que par rapport à une 488 GTB, une Challenge possède un étagement de boîte raccourci (accélération améliorée de 11,6 %) et une gestion électronique spécifique, son bloc-moteur a été allégé de près de 20 kg, son échappement de 8,5 kg, l’auto pèse 1 340 kg au total tandis que son aérodynamique, en plus d’être spectaculaire, favorise aussi bien l’appui que le refroidissement des freins. Les radiateurs à l’avant sont inclinés vers l’arrière et l’aileron arrière est repris de la GTE du Mans. Le système Side Slip Angle Control est pour la première fois utilisé en course, le manettino qui permet de gérer l’arrivée du couple se dédouble : TC1 à droite règle le niveau d’intervention en fonction du grip et TC2 à gauche permet de régler l’intensité de l’intervention électronique.
Notez qu’au Castellet, c’est Henry Hassid qui a une nouvelle fois fait triompher la 488 du Team parisien Charles Pozzi dans la Coppa Shell, et qu’un tour du grand circuit s’effectue pour les meilleurs à plus de 160 km/h de moyenne, soit un chrono autour de 2’08’’.