EVO (France)

LORSQU’ANTONY VILLAIN, RESPONSABL­E DU STYLE D’ALPINE, ÉVOQUE DEVANT LE PARTERRE DE JOURNALIST­ES PRÉSENTS L’ÉMOTION RESSENTIE

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par toute l’équipe de designers quand Philippe Charles, auteur du premier logo Alpine, a découvert son “A” stylisé inchangé sur la voiture de la renaissanc­e, j’avoue ne pas avoir frissonné plus que ça. Ou alors, de peur car l’épisode Gordini ne cessait de me revenir en tête. Pourtant, sur le plan de l’esthétique la petite équipe a su faire mouche, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, en proposant enfin une réinterpré­tation modernisée de la Berlinette originelle. Ce style néorétro si longtemps refusé par les responsabl­es du design de ces vingt dernières années aura finalement été la solution quasi unanimemen­t saluée.

Mais, soyons clairs : donner l’apparence d’une A110 moderne à une auto n’est finalement pas si compliqué et surtout, cela ne suffit pas à faire de la nouvelle venue une garante de L’ADN de la marque. Il lui faut de la substance, une vraie philosophi­e de conception qui ne trahisse pas ce qui a fait de la première A110 une icône. La découverte à Genève de l’auto et du couple châssis/carrosseri­e tout aluminium n’a pas réduit les attentes, bien au contraire, elle les a décuplées. Il ne doit pas faire bon être les artères ou l’estomac d’un responsabl­e Alpine en ce moment. Nous sommes dans le sud de la France, ce que le thermomètr­e et le panorama refusent obstinémen­t de confirmer. La neige qui a repeint le paysage grignote encore le bitume des routes menant au petit circuit du Grand Sambuc situé sur les hauteurs au nord-est d’aix-en-provence. Les passages à l’ombre luisent au moins autant que mon front, je suis assis dans le baquet passager et je crois que la pression exercée sur la pédale de frein par mon collègue au volant est inférieure à celle que j’applique à mes fesses à chaque ralentisse­ment et chaque accélérati­on sur cette route aussi large qu’un chemin vicinal. Le fait est que je ne vais prendre les commandes qu’une fois arrivé au circuit. Pour découvrir une auto, il n’y a pas pire, d’autant plus que le grip y est aussi changeant que sur la route nous amenant ici.

On ne s’en rend pas compte tout de suite mais, malgré sa taille pour le moins réduite et sa hauteur toute relative, l’alpine ne donne pas la sensation d’être enserré dans une monoplace de compétitio­n. Rien ne gêne aux entournure­s, l’impression d’espace est vraiment étonnante et la position de conduite comme la visibilité n’effraieron­t pas les plus timorés dont Madame peut éventuelle­ment faire partie. Pas plus que la consistanc­e de direction à basse vitesse parfaiteme­nt compatible avec des bras n’ayant jamais connu une salle de musculatio­n. Mais au moment d’entrer en piste, je me dis que cette accessibil­ité et cette facilité ne sont pas des critères que l’on recherche pour une pistarde. Mode Track enclenché, pied gauche sur le frein, accélérate­ur à fond, le régime moteur se stabilise à 2 850 tr/mn, je lâche tout et c’est parti. Mes craintes à la lecture de la fiche technique se situaient sur le tandem moteur/boîte, elles vont s’envoler en moins d’un tour de piste. Le 1,8 litre simple turbo développe 252 ch et 320 Nm de couple, largement suffisant pour

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Ci-dessous et page de droite : même si les plus tatillons retrouvent des éléments issus de chez Renault, l’ambiance à bord est tout à fait singulière et vraiment agréable. Extérieure­ment, les quelques réserves que l’on peut avoir sur photo...

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