Ford Focus ST TDCI & Renault Mégane R.S.

DÉSORMAIS PROPRIÉTAIRE D’UNE MEGANE 2 R.S. ET D’UNE FOCUS ST, TOUTES LES DEUX GRISES, PIERRE-LOUIS NOUS RACONTE LES AVENTURES DE SON “SILVER SQUADRON” !

Moteur 2.0 l turbo, boîte 6 vitesses, 5 places, modèle sportif dérivé d’une compacte, jantes de 18 pouces, pneus Michelin PS4 en 235 aux quatre coins, étriers rouges, sièges Recaro, peinture gris argent… Jusqu’ici, impossible de savoir si je parle de la Focus ou de la Mégane pourtant si différentes ! Infatigable rouleuse, la Focus invite au voyage, sur l’autoroute au régulateur dans le silence, dans un col le couteau entre les dents ou en balade en famille… La Mégane n’est pas aussi conciliante. Sa suspension très ferme met à mal le confort sur mauvaise route, incitant à ralentir. L’autoroute n’est pas son terrain de jeu favori. Mais offrez-lui la route qu’elle mérite et elle devient addictive. Sa direction précise manque de ressenti, de naturel, surtout comparée à celle de la Ford. Son train avant est diabolique, grâce au différentiel à glissement limité. Une fois le mode d’emploi assimilé, les sorties de virage se font à une vitesse impressionnante. Et cet arrière-train joueur ! Un régal ! Quand on sort de la Focus qui a le train arrière vissé au sol, c’est plutôt déroutant. Côté freinage, c’est du même niveau. Mon exemplaire est équipé de plaquettes Brembo et de disques percés et rainurés Redspec. À froid, ils ne sont pas bien efficaces, mais une fois chaud, ils freinent fort et longtemps ! Enfin, je ne peux pas parler de ma R26 sans parler du son. Le silencieux arrière est remplacé par un tube inox. La sonorité est agréable, sans être assourdissante, ponctuée de jolis borborygmes au levier de pied. Mais il y a un petit bouton magique, caché sous la console centrale. Il commande un clapet situé en sortie de catalyseur, donc en amont du silencieux intermédiaire. Et une fois le clapet ouvert, c’est un son de voiture de rallye ! Tout ceci a quand même un revers : cette voiture m’épuise ! Elle est physique à emmener, surtout comparée à la ST, un vrai concentré de sensations ! Quid de l’escadrille d’argent pour ce moisci? 2000 km et 3 pleins pour la Focus, 1 000 km et 2 pleins pour la Mégane. Forcément, la Renault consomme plus, ce n’est pas une surprise. Et n’allez pas croire que c’est parce que dorénavant la ST se cantonne aux trajets maison-travail. Pas du tout ! Elle a eu droit à un bon road trip de 700 km dans les Pyrénées. Des paysages magnifiques, un superbe soleil et des routes taillées pour le plaisir automobile. D’ailleurs j’y ai croisé un missile bleu Nitrous, une Focus RS. Je l’ai salué et ai eu droit à un signe de la main doublé d’appels de phares en réponse. Sympathique ! Quelques kilomètres plus loin, je n’en crois pas mes yeux : une Honda NSX, première du nom, deux Porsche 997 GT3 et une 991 GT3 RS avec lesquelles je n’ai pas fait le poids, d’autant plus qu’à cette altitude le TDCI s’essouffle.

Et la Mégane ? J’ai commencé à lui redonner un petit coup de jeune. J’ai changé les éclairages de plaques et les vérins du hayon, refixé le pare-chocs avant et nettoyé les ceintures de sécurité gris argent, belles mais très salissantes! Côté sorties, j’ai pris la pleine mesure de l’engouement existant autour de Renault Sport dans notre pays lors du premier “Occitanie Day”, un grand rassemblement de passionnés qui a mobilisé 80 voitures et leurs équipages pour un pique-nique au bord de la mer et une belle balade dans l’arrière-pays, puis une deuxième fois, lors d’un rallye touristique, à Cadours, sur les traces de Fangio (authentique!) organisé par le Club Alpine Gordini Ariégeois. Une très belle journée au milieu des R5 Turbo, Alpine, Clio V6 et consorts ! novembre 2015 64 851 km 2 017 km 0e 6,6 l/100 km