Audi TT RS

XAVIER A CRAQUÉ ET TROUVÉ UN SUCCESSEUR À SON Z3 M. QUOI QUE, COMME IL POSSÈDE TOUJOURS LA BMW, NOUS DEVRIONS PLUTÔT DIRE “UN CAMARADE À SON Z3 M”.

Pour rappel, j’étais à la recherche d’un cabriolet pourvu d’une boîte mécanique et rigolo à conduire. Vous avez compris lors de ma dernière rubrique que je suis tombé sous le charme du TT RS lorsque j’en ai pris le volant, je suis donc parti en chasse. Dans les petites annonces françaises, il n’y avait en fin d’année dernière que trois véhicules correspondant à mon cahier des charges : un affiché au prix d’une 911 d’occasion (toujours en vente d’ailleurs), un autre un peu trop modifié à mon goût (pour ne pas dire jackysé), et un dernier pas inintéressant mais lui aussi un peu cher par rapport à son pedigree. J’ai donc tenté l’aventure outre-rhin où j’ai trouvé un exemplaire quasi parfait, bleu électrique, pourvu de tous les équipements incontournables, avec seulement 6 600 km (!!!) certifiés par le réseau Audi mais affiché à un tarif en conséquence… Un autre, vraiment séduisant a attiré mon attention, mais au final c’était trop beau pour être vrai : il était accidenté et sa capote HS. J’ai donc passé mon chemin pour au final revenir sur l’exemplaire français que j’avais repéré, pourvu d’un historique 100 % réseau Audi. L’ancien propriétaire voyant la livraison de sa nouvelle auto approcher a accepté de revoir le prix à la baisse. Bien sûr, il est loin d’être aussi joli que l’exemplaire bleu d’outre-rhin, à commencer par sa couleur noir Phantom, ses options limitées (pas de sièges chauffants ni d’échappement sport) et son état (notamment les jantes, visiblement amoureuses des trottoirs de Royan), mais il m’a aussi coûté 10000 euros de moins… C’est ainsi que je suis parti, avec conjointe et enfants sous le bras, chercher la bête à l’autre bout de la France. Dès les premiers tours de roues, j’ai retrouvé le punch de la M2 et le son du 5 cylindres qui n’a rien à envier au moteur de la BMW. Dans le premier rond-point, je n’ai pas pu m’empêcher “de faire mon kéké”, dixit Madame, et de constater que même sous des trombes d’eau, l’auto est rivée au sol, merci le système Haldex ! Après un solide déjeuner, me voici au “départ du Grand Prix du péage de Saintes” où un jeune padawan a voulu mesurer sa Seat Leon TDI à mon nouveau joujou. Ma copilote du jour, ma fille, n’a pas eu à insister pour que j’enclenche le mode sport et que j’explique à ce malheureux qui se trouve au sommet de l’échelle alimentaire… Vexé, le pauvre est resté derrière moi à allure légale pendant les 150 km suivants ! Ces quelque 700 premiers kilomètres m’ont permis d’en faire un premier bilan : par rapport à mon Z3 M, avec lequel il faut monter dans les tours pour avoir le grand frisson, c’est brutal quel que soit le régime moteur, c’est musical (du moins toit fermé, une fois topless, c’est une autre histoire), c’est tapecul (là, je ne suis pas trop dépaysé), bref, le TT RS est une auto à l’ancienne dans une carrosserie moderne. J’adore !

Les conditions météo ne m’ont pas permis d’en profiter beaucoup depuis car je mets un point d’honneur à ne rouler qu’exclusivement décapoté toute l’année (je devais être anglais dans une autre vie). Faute de beau temps, j’ai donc planifié quelques travaux cosmétiques (notamment les jantes éraflées, un “pack alu”, option esthétique d’origine manquante, et deux ou trois autres détails), la pose d’un échappement plus volubile (capote baissée, le 2.5 devient quasi inaudible une fois les 100 km/h passés) et surtout trouver une solution pour caser désormais quatre voitures dans un garage deux places, mais tout ça, ce sera pour plus tard. janvier 2018 66 500 km 650 km 0€ 9,2 l/100 km

LE TT RS, C’EST UNE AUTO À L’ANCIENNE DANS UNE CARROSSERIE MODERNE