BMW M5 (F10)
Par Peter Tomalin et Pat Panick
Cela fait maintenant plusieurs années que l’on entend parler de “downsizing” et de moteur turbo mais, en 2011, les interrogations étaient encore immenses au sujet de ces nouvelles motorisations. Surtout lorsqu’il s’agissait de remplacer un modèle abritant un V10 5,0 litres atmosphérique. Il est évident qu’un V8 4,4 litres, même affublé de deux turbos, n’avait pas du tout le même cachet. Encore plus perturbant, sa sonorité dans l’habitacle allait être “améliorée” grâce aux haut-parleurs…
Mais d’un autre côté, ce V8 équipant la nouvelle BMW M5 F10 facturée 117 000 euros avait quelques arguments à faire valoir. Ses 560 ch dépassaient largement les 507 ch du beau V10 de l’e60 et faisaient de ce modèle routier le plus puissant jamais produit par la marque. Et s’agissant du couple, le V10 se faisait littéralement massacrer. Quand celui-ci donnait 520 Nm à 6 100 tr/mn, le V8 biturbo
2011-2016
avançait une valeur de 680 Nm disponibles de 1 500 tr/mn à 5 750 tr/mn. Tout cela délivré quasiment sans à-coups grâce à la boîte double embrayage remplaçant la précédente, seulement robotisée. Les performances qui s’ensuivaient (0-100 km/h en 4’’4, 250 km/h limité ou 305 km/h en pointe avec le Driver’s Package) ne comptaient que pour une petite part de l’histoire. Sur la route, malgré un embonpoint réel (1 870 kg, soit 115 de plus que l’e60), la nouvelle M5 était époustouflante, vertigineusement rapide et facile !
Avec le pack Competition (8 900 euros) introduit en 2014 en même temps qu’un petit lifting, la puissance grimpait à 575 ch et le 0 à 100 km/h tombait à 4’’2. Il comprenait également un échappement Sport, un châssis affermi et une gestion recalibrée pour une meilleure réponse moteur.
Cette M5 disposait également d’un large éventail de réglages gérant l’arrivée de sa prodigieuse puissance. On notait un nouveau