CE QUE NOUS EN DISIONS
Essai, décembre 2011
« Une bonne boîte auto sait quand il faut rétrograder et quand il faut monter le rapport. C’est exactement ce que fait la DCT. Sa calibration est exemplaire car à basse vitesse, elle doit jongler avec une courbe de couple qui, de 1 000 à 1 500 tr/mn, envoie déjà plusieurs centaines de Nm vers les roues arrière. Mais qu’à cela ne tienne, elle gère cela avec une sereine indifférence. Comparé au mode auto du V10 précédent, c’est une révélation.
En ce qui concerne la disponibilité, le caractère et l’élasticité de ce nouveau moteur, eh bien on peut dire que l’on frise l’exceptionnel. Je ne connais pas d’autre moteur turbo capable de déployer autant de couple à bas régime tout en continuant à pousser après 7 000 tr/mn et ce sans jamais faiblir sur toute la plage de régime. Bien évidemment, il ne grimpe pas aussi haut dans les tours que le
V10 atmosphérique mais quand sa courbe de couple commence à fléchir, la puissance prend le relais et le résultat donne à voir l’un des plus remarquables moteurs des temps modernes.
Le poids se fait nettement plus sentir que dans son aïeule mais le freinage assure. Certes, les freins sont bruyants mais la pédale reste consistante et le ralentissement puissant, surtout pour une auto aussi vigoureuse que lourde. Comme toute bonne BMW M, elle n’est pas une Série 5 un peu plus rapide. Elle a une personnalité propre. Parfois trop lourde, elle n’est pas parfaite mais elle sait se montrer… très spéciale quand il le faut. »