EVO (France)

PRÉPARATEU­RS

La super-berline d’alfa est déjà impression­nante d’origine, mais si vous désirez encore plus de frissons, Celtic Tuning peut vous proposer un petit bonus de près de 85 ch.

- www.celtictuni­ng.co.uk Par Will Beaumont et Patrick Garcia Photos Aston Parrott

Celtic Tuning offre près de 600 ch à la Giulia Q.

àpremière vue, vous avez le droit de penser que cette Alfa Romeo Giulia Quadrifogl­io, revue par Celtic Tuning, n’est rien d’autre qu’une machine à la puissance boostée parmi d’autres. Et en effet, le préparateu­r de Newquay en Angleterre a développé un software afin de porter les caractéris­tiques de la berline italienne de 510 ch et 600 Nm à 593 ch et 663 Nm de couple. Et tout cela, par une simple reprogramm­ation sans aucune modificati­on mécanique. En conduite normale, vous ressentez le surplus de puissance dès le bas du compte-tours. Les plus petites pressions sur la pédale propulsent l’auto vers l’avant, peu importe le régime ou le rapport engagé à ce moment-là. Il vous faut donc recalibrer votre propre cerveau pour rouler sur un rapport supérieur à ce que vous feriez dans l’auto de série. On ressent un plaisir pervers à n’utiliser que le minimum de cette réserve de puissance pour dépasser et perdre les autres usagers, tout en sachant que très peu d’autos sur la planète seraient capables de vous suivre si jamais vous deviez utiliser tout le potentiel à dispositio­n sous votre pied droit. La gestion Celtic Tuning permet aussi aux valves à l’échappemen­t de rester ouvertes en mode Dynamic afin de savourer le joli son de la Giulia habituelle­ment réservé au mode Race et de conserver les assistance­s actives. La seule modificati­on du réglage des valves à l’échappemen­t est possible, elle vous reviendra 30 % moins cher que les 695 euros du pack complet.

Pour vraiment apprécier ce supplément sonore, il faut tout de même pousser un peu le V6 et aller explorer la seconde moitié du compte-tours. Le moteur devient incroyable­ment réactif et punchy, bien plus que dans la voiture de série. Ce bonus de puissance peut déborder en sortie de virage serré, mais avec le couple disponible plus bas dans les tours, autant rester sur un rapport supérieur pour éviter de perdre la motricité. Sans cela, ça patine jusqu’en troisième ou quatrième, notamment sous la pluie.

Cela donne à la Giulia un caractère nettement plus pointu qui tend à la rapprocher des BMW M3. Mais le châssis prévisible, la direction directe et la suspension assez souple (rien n’a été modifié sur ce plan), permettent de bien appréhende­r et d’exploiter sereinemen­t tout cela. Si le châssis supporte bien ce surplus de puissance, ce n’est toutefois pas le cas du différenti­el à glissement limité piloté électroniq­uement. Déjà assez capricieux avec la puissance d’origine (il ne bloque pas toujours quand on le désire), le rajout de près de 85 ch et plus de 60 Nm de couple n’arrange pas les choses. Toutefois, si cela devient parfois frustrant, ça ne ruine pas non plus l’expérience de conduite. Celtic envisage d’aller encore plus loin sur la Giulia puisqu’une version de

670 ch équipée de gros turbos et d’une zone rouge relevée est à l’étude. Mais pour l’instant, cette version de 593 ch est déjà beaucoup plus saine que ce que les chiffres pourraient laisser penser. Ne reste plus qu’à proposer un upgrade pour le différenti­el.

Celtic Tuning n’est actuelleme­nt pas présent en France, mais il existe des revendeurs en Andorre (Garage Dab SL), sur l’île de Jersey ou encore aux Pays-bas (Autobedrij­f Bosman B.V) où le pack complet est vendu 695 euros.

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Ci-dessus : le V6 biturbo approche ici les600 ch mais une version de 670 ch est prévue.

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