EVO (France)

Alonso plus fort que le chat noir Toyota

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Après plus de vingt ans de tentatives infructueu­ses, Toyota, avec notamment Fernando Alonso dans la n° 8 vainqueur, remporte enfin les 24 Heures du Mans au terme d’une course ennuyeuse où les TS050 sans opposition n’auront connu aucun souci face à une concurrenc­e privée qui n’a rien pu faire. Reste que la discipline souffre d’ajustement­s réglementa­ires hasardeux dans toutes les catégories.

Comme Nico Hulkenberg chez Porsche deux ans plus tôt, Fernando Alonso remporte les 24 Heures du Mans dès sa première tentative avec Toyota (en compagnie de Sébastien Buemi et de Kazuki Nakajima). Après les départs de Porsche et Audi, les deux protos japonais officiels n’ont pas eu à forcer pour terminer avec 12 tours d’avance sur les LMP1 privées rescapées.

Les protos Oreca dominent quant à eux la petite catégorie LMP2 (victoire de l’équipe Alpine sur tapis vert après le déclasseme­nt de G-drive pour un circuit de ravitaille­ment jugé non conforme). Porsche, de son côté, n’aura laissé aucune chance à ses rivaux en GTE Pro et fête ses 70 ans avec un joli doublé et une 911 RSR “cochon rose” à la livrée évocatrice. Plus encore que le LMP1, le GTE Pro aura fait couler beaucoup d’encre du fait d’une BOP (“Balance of Performanc­e”) toujours difficile à accepter, notamment lorsqu’elle intervient après les qualificat­ions. L’esprit de la catégorie consiste désormais à cacher son jeu au maximum avant les 24 Heures, pour remporter la course la plus importante de l’année avant de recevoir de copieux lests lors des épreuves suivantes. Comme en 2016 avec le retour de Ford 50 ans après la victoire de la GT40, le constructe­ur allemand réalise un parfait coup de communicat­ion. À la peine cette année, les Corvette, BMW M8 et autres Aston Vantage bénéficier­ont très probableme­nt d’une BOP nettement plus avantageus­e en 2019. Jusqu’au prochain ajustement…

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