V12 COSWORTH ASTON MARTIN VALKYRIE
Le cahier des charges fourni à Cosworth par Red Bull en 2015 disait ceci : V12 d’environ 950 ch et moins de 200 kg. Ce que nous avons aujourd’hui face à nous est un V12 6,5 litres tout aluminium ouvert à 65° produisant 1 014 ch, 740 Nm de couple et pesant 206 kg (sans les échappements). La puissance maxi est atteinte à 10500 tr/mn mais la zone rouge n’intervient qu’à
11100 tr/mn. C’est 2 000 tr/mn plus vite qu’une Ferrari 812. Petite anecdote, Cosworth a d’abord construit un 3 cylindres de 250 ch pour vérifier les données de combustion avant de construire le V12.
Tous les éléments internes et accessoires produits spécifiquement sont réalisés soit en titane, soit en carbone. Des matériaux plus exotiques auraient pu être utilisés mais Cosworth a préféré de l’éprouvé. Le moteur doit tenir 100 000 km avec des vidanges espacées de 5 000 à 6 000 km. Mais le plus compliqué ne fut pas la puissance ou la fiabilité mais la fabrication des couvreculasses qui comportent également les supports moteurs. Lorsque l’on sait que le V12 fait partie intégrante de la structure, et donc assure en partie sa rigidité, on imagine les contraintes. Cela signifie également que si vous démontez le moteur, comme sur une F50 ou sur une F1, la voiture sera coupée en deux. Notez le plénum d’admission en carbone verni, sachez qu’il sera possible de le commander sans ce vernis pour gagner… 80 grammes. Radicalité.