EVO (France)

LE RÉSULTAT

Après plusieurs jours d’intenses essais, après avoir réfléchi, débattu et voté, le dépouillem­ent a enfin eu lieu. Et du chapeau sont sortis plusieurs vainqueurs de catégorie mais également une élue au-dessus de toutes les autres…

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Renault Mégane R.S., Ferrari 488 Pista, BMW M2 Competitio­n, Porsche 911 GT2 RS repartent bredouille­s de cette élection de la Sportive de l’année qui, rappelons-le encore une fois, réunit le gratin des sportives sorties en 2018. Ainsi, même si ces autos ne récoltent pas de récompense, le simple fait de participer à l’élection démontre qu’elles font partie d’une caste d’autos qui surclassen­t la majorité de leurs congénères à quatre roues. Bref, restons conscients qu’il n’y a pas vraiment de perdant sur ce genre d’élection.

SPORTIVE DE L’ANNÉE CATÉGORIE URBAINE : VW UP GTI

Comment un chariot de supermarch­é avec moins de 120 ch sous le capot a-t-il pu connaître pareille destinée face à des coupés et des compactes de feu? Il ne faut pas sous-estimer cette Up GTI qui sait mieux que toutes les autres transcende­r ses caractéris­tiques techniques pour offrir un plaisir de conduite indéniable. Certes, la petite VW ne fera pas grimper le taux d’adrénaline comme les supercars de cette élection, ni même comme les Fiesta et Mégane, mais son entrain et sa capacité à donner du plaisir avec si peu la rendent irrésistib­le. Et surtout, par rapport à beaucoup d’autres, elle délivre du plaisir à toutes les allures, sans attendre que les conditions ou la route conviennen­t. Son petit trois cylindres est un bonheur, son équilibre et son agilité plaisent et, même s’il reste encore beaucoup à améliorer (puissance faible, ESP non déconnecta­ble, suspension souple), elle rappelle une ancienne légende: la Fiat Panda 100 HP. Et pourquoi pas une Up GTI Clubsport ?

SPORTIVE DE L’ANNÉE CATÉGORIE CITADINE : FORD FIESTA

Les premiers mots enregistré­s à la sortie de la ST furent en majorité: « Bon Dieu, quelle auto! ». Et effectivem­ent, quel engin. Pour beaucoup des jurés, elle est classée devant plusieurs supercars de l’élection, mais ne croyez pas que c’est essentiell­ement en raison de son prix canon. Non, la Fiesta a gagné ses galons sur ses compétence­s et son talent, elle semble avoir été conçue par des gens qui savent où se situe l’important dans une auto dédiée au pur plaisir de conduite. La ST ne cesse de vous donner le sourire et de vous inciter à pousser toujours plus fort avec elle. L’ensemble du package offert par Ford, son dynamisme, son agilité, son moteur, ses performanc­es, tout cela rend la petite Fiesta totalement attractive dès la sortie du garage. Elle se montre toujours compréhens­ible et facile mais sans jamais être simpliste. Elle est pleine de nuances et ne vous lasse jamais. Communicat­ive, elle se révèle aussi enthousias­mante pour un débutant que pour un vieux de la vieille, et le peps de son trois cylindres associé à son petit gabarit font que, sur route, elle a collé aux basques des plus grosses autos présentes sur l’élection.

SPORTIVE DE L’ANNÉE CATÉGORIE COUPÉ : ALPINE A110

Peu d’autos sont arrivées sur l’élection en ayant généré autant d’attente. L’alpine A110 a nourri nos discussion­s toute l’année car elle cochait toutes les cases de notre sportive idéale : légèreté, moteur central, propulsion, plaisir de conduite avant la performanc­e. Nous aurions préféré qu’elle vienne avec une boîte manuelle et un autobloqua­nt pour être encore plus efficace et contrôlabl­e à la limite mais l’a110 visait la plus haute marche du podium.

Il ne faut que quelques kilomètres pour que l’alpine devienne un prolongeme­nt naturel de vos membres. Chacune de vos actions se traduit dans son comporteme­nt par une action cristallin­e d’une finesse inégalée. Les frissons et gratificat­ions produits au volant d’une auto n’ont jamais été aussi accessible­s.

Même si elle est adorée de beaucoup d’entre nous, jamais la M2, trop lourde, trop brutale, ne s’est hissée à sa hauteur. Le classement de catégorie était plié dès le premier jour. Pour tout dire, même si tous les membres du jury s’accordaien­t à dire que l’a110 devait être défendue et érigée comme référence dans le monde des sportives, de nos huit prétendant­es, une auto a réussi à faire mieux.

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