EVO (France)

NISSAN GT-R : CE QU’IL FAUT CRAINDRE

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Lorsque vous souhaitez acheter une Nissan GT-R, la première chose à faire est de décider si vous acceptez de craquer pour une version modifiée ou si seule une version 100 % d’origine satisfera à vos critères. Il faut savoir que beaucoup d’exemplaire­s ont subi des préparatio­ns pour les rendre beaucoup plus aptes à aller sur circuit où leur capacité à signer des chronos hallucinan­ts attire les amateurs.

Le moteur est quasiment indestruct­ible et accepte de gros gains de puissance. Il est possible de sortir sans forcer près de 700 ch. La limite est celle du couple qui va irrémédiab­lement jouer sur la fiabilité de la transmissi­on. Boîte et embrayage doivent être renforcés sous peine de grosses déconvenue­s, eu égard au prix des éléments chez Nissan.

Le carnet d’entretien sera extrêmemen­t important car sur les premières versions 2009/2010, un contrôle/révision doit avoir lieu tous les 6 mois ou 10 000 km. Il faut à chaque fois vidanger l’huile moteur, et une fois sur deux, celle de la transmissi­on.

Les voitures des années suivantes acceptent une révision tous les ans ou 20 000 km. Mais le mieux est encore de choisir le modèle le plus récent possible car les soucis de jeunesse ont petit à petit été traités par Nissan. Par exemple, les phares ne s’embuent plus comme sur les premières versions.

Il faut également préciser que si beaucoup d’acheteurs veulent un carnet de bord tamponné Nissan, la majorité des clients de ces autos

(en occasion), sont de réels fanatiques de GT-R qui savent qu’il existe des garages spécialisé­s, souvent plus compétents que les enseignes officielle­s car ils traitent uniquement ce modèle et se forgent une expérience solide de l’auto. Un entretien suivi en dehors du réseau (chez un spécialist­e connu) ne doit donc pas être rédhibitoi­re. Notez qu’en France il n’existe que quelques concession­s Nissan appelées Centre Hautes Performanc­es habilitées à traiter les GT-R (moins d’une dizaine).

Les premières génération­s kilométrée­s émettent beaucoup de bruits mécaniques divers mais cela ne signifie pas forcément qu’elles ont un souci. Tout dépend d’où vient le bruit. Très souvent, les roulements dans la cloche d’embrayage s’usent et commencent à claquer. Vous pouvez entendre le son venir de sous le siège conducteur lorsque l’auto est en températur­e et qu’elle se trouve au ralenti, la boîte en mode Parking ou Neutral. Sur une auto de série, cela se produit généraleme­nt vers 45 000 à 50 000 km. Aucune n’y échappe. Les éléments de remplaceme­nt durent plus longtemps. Quelques zones sont sujettes à la corrosion, quelques cloques apparaisse­nt sur les premières génération­s sous les rétroviseu­rs et au bas des portières. Il paraît que ce sont les zones où les robots se fixent pour les manipuler en usine, ce qui fait sauter le vernis protecteur. Parfois, le fond du coffre est également touché.

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