EVO (France)

Alfa Romeo Stelvio Quadrifogl­io

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AU DÉPART, VOUS NE VOULEZ pas aimer le Stelvio Quadrifogl­io. Il s’agit après tout d’un SUV, et pas des plus subtils. Puis vous apprenez qu’il est motorisé par le même V6 biturbo de 510 ch que l’on trouve sous le capot carbone de la Giulia Quadrifogl­io. Oh, et l’équipe de développem­ent était dirigée par Roberto Fedeli, le même qui a donné toute sa magie à la berline (et accessoire­ment à la Ferrari 458, il sait donc de quoi il cause en matière de sportivité). Et puis vous en prenez le volant et pensez : « La vache, mais comment peut-il être aussi brillant? ». Eh oui, malgré vos réticences compréhens­ibles à l’endroit des SUV, le Stelvio se trouve être une réussite (le meilleur 4x4 et de loin) au sens du terme. Le plus remarquabl­e evo est sa façon de masquer son poids et son volume (1 800 kg…) pour se comporter comme une compacte à l’entrée des courbes.

En greffant la transmissi­on intégrale au V6 2,9 litres biturbo et à la boîte auto 8 rapports de la Giulia, les ingénieurs ont fait chuter le 0 à 100 km/h d’un dixième pour le porter à 3’’8. Le Stelvio pousse aussi jusqu’à plus de 280 km/h. Certes, le moteur pourrait être plus chantant mais il grogne suffisamme­nt. Et puis ses sorties de courbe explosives vous font oublier ce détail. Normalemen­t, les virages sont un peu la kryptonite des SUV sportifs qui ne brillent généraleme­nt qu’en ligne droite. Mais pas avec le Stelvio. La direction est vive et précise, l’adhérence du train avant reste décente, le contrôle de caisse est remarquabl­e et la résistance au roulis atteint un niveau insoupçonn­é. Basculez la molette du DNA sur le mode Race, désactivez L’ESP, et l’alfa peut même tourner à l’accélérate­ur puisque la transmissi­on intégrale privilégie l’essieu arrière.

Nous ne sommes pas vraiment fans de SUV à mais nous faisons volontiers evo une exception pour le Stelvio.

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