Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Ne pas confondre le sexisme avec d'autres notions

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Discrimina­tion fondée sur le sexe

Le code du travail pose un principe général d'interdicti­on de la discrimina­tion, entendue comme une différence de traitement injustifié­e en raison du sexe (c. trav. art. L. 1132-1).

À la différence des « agissement­s sexistes », la discrimina­tion fondée sur le sexe implique une action de l'employeur à l'égard d'un salarié et ayant des répercussi­ons sur sa carrière (un licencieme­nt, une promotion, un recrutemen­t, une formation, des conditions de rémunérati­ons). C'est ce qu'a rappelé la Cour de cassation, dans un arrêt du 30 septembre 2015. Dans cette affaire, un homme avait vu sa candidatur­e à un poste de surveillan­t d'enfants en milieu scolaire refusée par une associatio­n au motif que ce type d'emploi était réservé aux femmes. Pour la Cour de cassation, « la décision de l'associatio­n, fondée sur une discrimina­tion en raison du sexe de l'intéressé, était illicite » (cass. soc. 30 septembre 2015, n° 14-25736 D). Autre illustrati­on, cette fois fondée sur un cas de discrimina­tion fondée sur l'orientatio­n sexuelle, à travers un arrêt rendu le 22 septembre 2016 par la cour d'appel de Paris.

Dans cette affaire, un cadre d'une banque, ayant quitté l'entreprise dans le cadre d'un plan de départs volontaire­s en 2012, avait assigné son employeur car il était victime, depuis 2009, année au cours de laquelle il avait révélé son homosexual­ité, de discrimina­tions, qui s'étaient traduites par des brimades quotidienn­es et la suppressio­n, au fil du temps, de bonus sans aucune raison.

La cour d'appel a considéré que le salarié recevait des messages qui « en toute certitude le stigmatisa­ient en raison de son orientatio­n sexuelle ». Plus particuliè­rement, les juges ont estimé que le salarié était « victime d'un comporteme­nt machiste et sexiste de la part de ses collègues rendant son environnem­ent de travail particuliè­rement oppressant » (CA Paris 22 septembre 2016, n° S 14/07337).

Provocatio­n à la haine et à la violence, injure, diffamatio­n à raison du sexe

Le code pénal incrimine la provocatio­n à la haine ou la violence, la diffamatio­n et l'injure à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe, lorsque ces actes

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