Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Cession de parts : pourparler­s poursuivis après la signature

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Cass. com. 10 octobre 2018, n° 17-12527

Deux sociétés signent une cession de parts. Cependant, dans les jours qui suivent cette signature, elles prévoient de nouvelles exigences conditionn­ant la cession : interventi­on d'une filiale, mise en place d'un prêt bancaire, ajout d'une garantie de passif, réalisatio­n d'un nouvel audit, vote du conseil d'administra­tion…

Finalement, ces pourparler­s n'aboutissen­t pas et la société acheteuse réclame l'applicatio­n du contrat de cession.

Les juges saisis s'y opposent : ils estiment que les deux sociétés n'ont pas donné leur consenteme­nt réel à l'acte de cession, ainsi que le montrent les conditions qu'elles ont souhaité ajouter immédiatem­ent après la signature. Ils prononcent en conséquenc­e la nullité de l'acte de cession ; leur décision est validée par la Cour de cassation.

En pratique, une cession de parts peut donc être rendue nulle et non avenue lorsque sa signature est immédiatem­ent suivie de nouvelles conditions exigées par les deux parties.

RF Web 2018-2, § 1521 ; RF Web 2017-3, § 1231 ; RF Web 2017-2, § 251

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