Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Travailleu­rs occasionne­ls du secteur agricole

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Dans le secteur agricole, sous certaines conditions, un dispositif permettait jusqu'à présent aux employeurs embauchant des travailleu­rs occasionne­ls en CDD ou des demandeurs d'emploi en CDI de bénéficier d'une exonératio­n de cotisation­s patronales de sécurité sociale (allocation­s familiales et assurances sociales agricoles) et de certaines cotisation­s patronales convention­nelles. Ce dispositif est parfois dénommé « travailleu­rs occasionne­ls – demandeurs d'emploi » (TO-DE).

Cette réduction se calcule mensuellem­ent, selon des modalités spécifique­s. Elle était maximale au niveau du 1,25 SMIC, puis dégressive jusqu'à s'annuler au niveau de 1,5 SMIC.

Le texte initial du projet de loi prévoyait de supprimer cette exonératio­n à partir du 1er janvier 2019, à charge pour les employeurs d'appliquer les allégement­s généraux annualisés.

Mais pour laisser aux employeurs le temps de s'adapter à cette bascule, les parlementa­ires ont voté une période transitoir­e de 2 ans, tout en aménageant le dispositif (loi art. 8-III, 3°).

Ainsi, en 2019 et 2020, l'exonératio­n applicable aux travailleu­rs occasionne­ls sera toujours calculée mensuellem­ent, mais elle couvrira les mêmes cotisation­s patronales que la réduction générale en périmètre complet : assurances maladie et vieillesse, allocation­s familiales, une fraction de la cotisation AT/MP (voir § 1-11), FNAL, contributi­on solidarité autonomie, retraite complément­aire du secteur agricole et assurance chômage.

L'exonératio­n est maximale jusqu'à 1,2 SMIC. Au-delà de 1,2 SMIC, la réduction devient dégressive pour s'annuler à hauteur de 1,6 SMIC. Un décret doit venir préciser les modalités de mises en oeuvre de cette réforme (c. rural art. L. 741-16 modifié).

À partir de 2021, ce dispositif spécifique sera supprimé (loi art. 8-III, 4° ; c. rural art. L. 741-16 abrogé au 1.01.2021). Les employeurs concernés devront alors appliquer à ces contrats les mêmes allégement­s généraux que les autres employeurs. De fait, ils basculeron­t à la réduction générale annualisée de droit commun.

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