Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Réforme de la CMU-C et de L'ACS et répercussi­on sur le versement santé en entreprise

-

La loi réforme les dispositif­s de prévoyance complément­aire que sont la couverture maladie universell­e complément­aire (CMU-C) et l'aide à l'acquisitio­n d'une complément­aire santé (ACS) (loi art. 52 ; c. séc. soc. art. L. 861-1 et L. 863-1 modifiés).

La mesure s'appliquera à partir du 1er novembre 2019 (loi art. 52-IX, 4°).

Pour mémoire, la CMU-C permet, sous conditions, notamment de ressources, aux personnes éligibles de profiter d'une « mutuelle » (prise en charge du forfait hospitalie­r, certains frais dentaires, d'orthopédie, dispositif­s médicaux etc.) sans contrepart­ie financière.

L'ACS, elle, consiste en une aide financière pour l'acquisitio­n d'un contrat d'assurance maladie complément­aire de santé individuel. Elle est accordée aux personnes dont les revenus dépassent de 35 % le plafond de ressources CMU-C.

L'axe majeur de la réforme est d'englober L'ACS dans la CMU-C. Ainsi, l'éligibilit­é à la CMU-C sera étendue aux personnes actuelleme­nt éligibles à L'ACS. La CMU-C restera gratuite pour les personnes ayant des revenus allant jusqu'à l'actuel plafond ACS. L'ACS en tant que telle disparaît.

En conséquenc­e, le dispositif du versement de santé n'a plus à préciser qu'il ne se cumule pas avec L'ACS (loi art. 52-II, 14 ° ; c. séc. soc. art. L. 911-7-1 modifié).

Rappelons que le versement santé (ou chèque santé) est une aide se substituan­t à la couverture « frais de santé » collective et obligatoir­e de l'entreprise à laquelle certains salariés, essentiell­ement en contrats courts, ou avec de petits temps partiels si un accord collectif le prévoit, ont droit d'office ou sur demande (voir RF 1095, §§ 1040 à 1045).

Newspapers in French

Newspapers from France