Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Contributi­on aux charges du mariage, pension alimentair­e, prestation compensato­ire

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La contributi­on aux charges du mariage est appréciée, à défaut de convention matrimonia­le fixant cette contributi­on, au regard des facultés contributi­ves de chaque époux (quand bien même le conjoint ne se trouverait pas en état de besoin). Rappelons qu'une décision de justice n'est plus requise pour la déduction de la pension du revenu global de l'ex-époux qui la verse (C. constit. décision 2020-842, QPC du 28 mai 2020, JO du 29, texte 57). Une pension alimentair­e au titre du maintien du devoir de secours pendant la procédure de divorce se substitue aux charges du mariage. Ce devoir s'exerce en cas d'impécunios­ité d'un époux et est lié à la notion d'état de besoin. Cela implique que l'époux bénéfician­t de cette pension alimentair­e ne puisse assurer seul sa subsistanc­e.

La prestation compensato­ire se distingue de la pension alimentair­e par son objet. En effet, prenant effet à partir du prononcé du divorce, elle a pour finalité de compenser l'altération du train de vie d'un conjoint déclenchée par un divorce. Elle est versée en fonction des besoins de l'époux demandeur, des capacités financière­s de l'époux débiteur de la prestation, de leur situation durant la période du divorce et de l'évolution prévisible de cette situation. Le quantum de la prestation est fixé d'un commun accord entre les époux dans la convention de divorce dans le cadre d'un divorce par consenteme­nt mutuel ou devant le juge en cas de désaccord. Le juge peut également refuser d'allouer une prestation compensato­ire.

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