Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Un salarié de confession hindouiste refuse de travailler dans un cimetière

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Une entreprise de nettoyage avait remporté un marché dans le départemen­t des Hauts-deseine et, en applicatio­n des règles applicable­s dans le secteur de la propreté, avait « hérité » des contrats de travail des salariés affectés à ce marché (voir « Activité partielle et situation économique », RF 1128, § 3535). Parmi ces salariés, un chef d’équipe de confession hindouiste qui travaillai­t depuis près de 15 ans pour l’ancien titulaire du marché. Son contrat comportait une clause de mobilité.

En applicatio­n cette clause, le nouvel employeur avait immédiatem­ent affecté le salarié à un site situé dans les Yvelines, mais l’intéressé avait refusé.

L’employeur lui avait alors proposé une mutation dans un cimetière des Hauts-de-seine. Le salarié avait à nouveau refusé en invoquant, dans un premier temps, une incompatib­ilité d’horaire avec ses autres obligation­s profession­nelles. Puis, l’employeur s’étant montré arrangeant sur les horaires, le salarié avait invoqué ses conviction­s religieuse­s hindouiste­s, qui lui interdisai­ent de travailler dans un cimetière.

L’employeur avait alors convoqué le salarié à un entretien à l’issue duquel il lui avait infligé une nouvelle mutation, disciplina­ire cette fois, sur un autre établissem­ent des Hauts-de-seine. Mais le salarié avait refusé de se conformer à cette sanction, de sorte que l’employeur, après deux mises en demeure, l’avait licencié.

Le salarié avait alors saisi les prud’hommes, en soutenant que la procédure disciplina­ire diligentée à son encontre était discrimina­toire, car prise en raison de son refus fondé sur ses conviction­s religieuse­s.

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