Dark kitchen, ou le boom des restaurants fantômes
Peut-être avez-vous jusqu’ici réussi à échapper à ce phénomène – ou pas bien compris ce qui se tramait sous cette notion de « cuisine fantôme ». Avec les confinements et l’impossibilité de se rendre dans les restaurants, le phénomène des livraisons à domicile a connu son apogée. C’était la seule possibilité de faire la grève de la cuisine, au moins le temps d’un repas… Le curseur a été poussé encore plus loin avec des restaurants qui n’ont qu’une existence numérique et ne proposent que des plats en livraison. Tout se passe donc dans des cuisines sans salle de restaurant. Plus besoin de serveurs puisqu’il n’y a plus de client à servir à table. Et inutile de chercher à visiter les lieux, ils ne sont pas ouverts à la clientèle. Certaines cuisines préparent même des plats pour plusieurs marques de restaurants numériques. Un moyen de mutualiser (et mobiliser) un seul lieu pour plusieurs types de clients à livrer. Si l’offre paraît alléchante, puisqu’elle multiplie les possibilités d’être servi chez soi à moindre coût, elle pose tout de même la question de ce qui définit un restaurant. Ne disait-on pas jusqu’ici que l’on se partageait « ses bonnes adresses » ? Or, ici, nous sommes face à des lieux… qui n’ont précisément plus d’adresse. Que cela ne vous empêche pas de concocter vos propres recettes et de vous faire plaisir en cuisine !
Bonne lecture,