L’OBJET GP RACING
L’OBJET
C’est sur la couverture chauffante que nous nous sommes penchés cette fois- ci.
Procurant toujours plus de grip durant un nombre de tours lui aussi toujours accru, les pneumatiques de MotoGP sont devenus de plus en plus pointus à utiliser. À tel point qu’il est aujourd’hui impossible d’imaginer prendre la piste sans avoir copieusement réchauffé ses gommes au préalable.
I6septembre 2012, circuit de Misano. Dani Pedrosa est en pole position quand il s’apprête à partir pour le tour de chauffe. Mais une erreur de manipulation dans la couverture chauffante de son pneu avant au moment de retirer cette dernière le contraindra à s’élancer de la dernière place sur la grille. La suite ne sera qu’un enchaînement de catastrophes. Pour autant, impossible de remettre en cause le rôle prépondérant des couvertures chauffantes qui doivent être apposées sur les enveloppes Bridgestone au moins 2 heures avant une séance d’essais ou une course et enlevées au dernier moment. 120 minutes, c’est en effet le temps nécessaires aux couvertures de la marque italienne Capit pour porter un slick à la température idéale de 85 ° C. Une température réduite à une soixantaine de degrés s’il s’agit d’un pneu pluie et qui est cruciale pour le bon fonctionnement du pneu dès sa mise en action. La moindre erreur de mise en chauffe peut en effet coûter cher au pilote. Chez Tech3, tous les pneus montés sur les M1 de Pol Espargaro et Bradley Smith sont contrôlés à la main par Éric Laborie qui n’hésite pas à faire vérifi er la température par le thermomètre des techniciens Bridgestone. Et il est impératif de maintenir le plus longtemps possible les pneus dans leurs couvertures, qui sont immédiatement remises en place en cas de problème. Des couvertures bien évidemment adaptées à la taille du pneu et dont la durée de vie est de deux saisons pour le team Tech3. L’équipe française en possède 20 pour le pneu avant et 20 pour le pneu arrière et peut faire chauffer ces derniers cinq par cinq au moyen d’un rack de chauffe, équipé de prises spécifi ques rendant impossible tout arrachement accidentel. Et lorsque les conditions sont très fraîches ou venteuses, les équipes n’hésitent pas à employer des surcouvertures qui englobent la roue entière, jusque sur la grille de départ. Elles sont alors chauffées au moyen d’un groupe électrogène. Rien n’est trop beau pour garantir des performances optimales et par là même, la sécurité des pilotes...