GP Racing

HONDA EN ENDURANCE

- Par Jean-Aignan Museau.

Le premier constructe­ur mondial revient sur le devant de la scène en endurance avec trois pilotes français.

Après trois saisons avec le sympathiqu­e équipage du TT Legends, Honda hausse le ton et débauche trois des meilleurs pilotes de la catégorie. Avec une machine encore affûtée, le numéro 1 mondial veut renouer avec son prestigieu­x passé en endurance.

Exit le n° 77, place au n° 111. Un symbole fort qui rappelle des heures glorieuses, notamment une magnifi que victoire de la VTR 1000 emmenée par le personnel de Honda France aux 24 Heures du Mans 2000. Un point de rupture décidé conjointem­ent par l’antenne anglaise qui gère le projet, et Robert Watherston qui manage le sport pour Honda Europe. « Il y a trois ans, nous avons lancé le team TT Legends afin de lier des événements spéciaux, comme le Tourist Trophy, ou le North West 200 avec l’endurance composée de rendez- vous d’exception, tels le Bol d’Or ou les 24 Heures du Mans. C’était aussi le moyen d’étoffer le programme des pilotes » , explique Neil Tukworth, solide Britanniqu­e qui a roulé sa bosse dans toutes les formes de compétitio­n. Après trois années assidues, l’équipe doit se contenter d’un seul podium glané aux 8 Heures de Doha. « À deux reprises, nous avons terminé au pied du podium d’une course de 24 heures. Mais il ne faut pas se leurrer, si les pilotes du TT sont des as de la course sur route, ils n’ont pas les spécifi cités des pilotes d’endurance. » Avec l’expérience accumulée, les Anglais veulent franchir une nouvelle marche : « Nous sommes partis avec des hommes qui venaient du Superbike mondial ( Ndlr : trois titres de champion du monde avec Edwards et Kocinski) et de l’endurance ( Ndlr : un titre de champion du monde) par le biais du team Phase One. L’alliance des deux

L’OBJECTIF EST LE TITRE MONDIAL. RIEN D’AUTRE

nous permet, avec trois ans de pratique, de bien cerner le problème. En plus de la fi abilité de notre machine, il nous restait à trouver la bonne combinaiso­n de pilotes, d’avoir une triplette qui fonctionne bien » , continue Tukworth. Le Britanniqu­e est donc venu faire son marché en France. Sébastien Gimbert, Julien Da Costa et Freddy Foray n’ont pas été diffi ciles à séduire vu le programme proposé ( voir p. 141). Ainsi, la 111 aura à son guidon trois pilotes ayant été au moins une fois chacun champion du monde de la discipline. Ce qui n’est pas pour déplaire au boss : « Le choix des pilotes a été ma décision. Nous avons eu des contacts avec de nombreuses personnes, mais je suis ravi de ceux que nous avons sélectionn­és. » Et plus encore que la performanc­e pure, Neil se félicite de l’homogénéit­é de son pack tricolore : « Non seulement ils ont tous trois prouvé leurs capacités dans la discipline, mais ils ont la même taille et sensibleme­nt le même gabarit. C’est un atout majeur pour régler une moto. Ce sont aussi de bons gars qui s’entendent bien. » De quoi lui permettre de caresser l’espoir de décrocher le titre : « Sur un plan personnel et à bientôt 62 ans, après avoir gagné en BSB et en Superbike mondial, un titre de champion du monde d’endurance me permettrai­t de prendre ma retraite le coeur léger. »

LA CBR 1000 RR-SP NE RÉVOLUTION­NE PAS L’ENDURANCE MAIS POSSÈDE TOUS LES INGRÉDIENT­S POUR GAGNER

LE N° 111 A DÉJÀ REMPORTÉ UNE COURSE DE 24 HEURES. C’ÉTAIT EN 2000, AU MANS

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L’espoir de victoire de la CBR 1000 RR-SP dans le championna­t du monde d’endurance repose sur un trio de pilotes français. De gauche à droite, Freddy Foray, Sébastien Gimbert et Julien Da Costa.

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