GP Racing

TECHNIQUE : LES PNEUS

- Par Jean-Aignan Museau.

Gros plan sur les différente­s enveloppes fournies à tout le paddock par Bridgeston­e.

Monomarque oblige, l’exercice de fournir un pneu unique – ou presque – à l’ensemble du plateau du MotoGP est un art plein de compromis dont l’importance est capitale !

Depuis 2009, le MotoGP fait confi ance à Bridgeston­e. Un mariage qui a connu quelques mauvaises passes, comme l’an dernier lors du GP d’Australie où les pneumatiqu­es fournis étaient incapables de tenir la distance. Mais globalemen­t, ils fonctionne­nt plutôt bien. Thomas Scholz, le coordinate­ur de l’équipe, avoue pourtant que la mission est périlleuse : « Le plus dur est de construire un pneu qui fonctionne dans le plus grand nombre de cas. Chaque machine a son propre caractère : aujourd’hui, une Honda est plus à l’aise avec une gomme dure alors que Ducati se comporte mieux avec un pneu tendre. » Des préférence­s auxquelles il faut ajouter les particular­ités de chaque circuit. Pour ce faire, Bridgeston­e adapte ses montes aux spécifi cités de chaque tracé. « Mais toutes ces différence­s font que nous n’avons jamais un pneu qui fonctionne parfaiteme­nt sur chaque circuit pour toutes les motos. Ce qui nous vaut donc des plaintes des uns et des autres à chaque course. Il est certain qu’il est plus simple d’être fournisseu­r d’un seul constructe­ur où l’on peut construire des enveloppes adaptées à chaque pilote et à chaque moto ! » Une fois cet exercice digéré, il faut accorder pneu avant et pneu arrière. « Ils n’ont pas les mêmes fonctions mais ils ont tous les deux la même importance. L’équilibre et l’accord entre eux sont un point crucial sans lequel il est impossible de régler une moto. » La mission se complique encore lorsque, au cours d’une même journée, les conditions d’adhérence peuvent évoluer considérab­lement, selon les conditions météo...

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