TECHNIQUE : LES PNEUS
Gros plan sur les différentes enveloppes fournies à tout le paddock par Bridgestone.
Monomarque oblige, l’exercice de fournir un pneu unique – ou presque – à l’ensemble du plateau du MotoGP est un art plein de compromis dont l’importance est capitale !
Depuis 2009, le MotoGP fait confi ance à Bridgestone. Un mariage qui a connu quelques mauvaises passes, comme l’an dernier lors du GP d’Australie où les pneumatiques fournis étaient incapables de tenir la distance. Mais globalement, ils fonctionnent plutôt bien. Thomas Scholz, le coordinateur de l’équipe, avoue pourtant que la mission est périlleuse : « Le plus dur est de construire un pneu qui fonctionne dans le plus grand nombre de cas. Chaque machine a son propre caractère : aujourd’hui, une Honda est plus à l’aise avec une gomme dure alors que Ducati se comporte mieux avec un pneu tendre. » Des préférences auxquelles il faut ajouter les particularités de chaque circuit. Pour ce faire, Bridgestone adapte ses montes aux spécifi cités de chaque tracé. « Mais toutes ces différences font que nous n’avons jamais un pneu qui fonctionne parfaitement sur chaque circuit pour toutes les motos. Ce qui nous vaut donc des plaintes des uns et des autres à chaque course. Il est certain qu’il est plus simple d’être fournisseur d’un seul constructeur où l’on peut construire des enveloppes adaptées à chaque pilote et à chaque moto ! » Une fois cet exercice digéré, il faut accorder pneu avant et pneu arrière. « Ils n’ont pas les mêmes fonctions mais ils ont tous les deux la même importance. L’équilibre et l’accord entre eux sont un point crucial sans lequel il est impossible de régler une moto. » La mission se complique encore lorsque, au cours d’une même journée, les conditions d’adhérence peuvent évoluer considérablement, selon les conditions météo...